Le barreau tunisien a exprimé un rejet catégorique du projet de réforme de la loi encadrant la profession de notaire, actuellement en examen par la Commission de législation générale de l’Assemblée des représentants du peuple.
Cette réforme prévoit notamment d’élargir les prérogatives des notaires, en leur confiant la possibilité d’établir des contrats de divorce par consentement mutuel sans intervention judiciaire. Dans une lettre adressée aux instances parlementaires, l’Ordre des avocats dénonce un texte contraire aux fondements de l’État tunisien et aux intérêts de la citoyenneté, estimant qu’il menace la paix sociale, l’économie nationale et l’avenir professionnel de milliers de juristes, dont de nombreux jeunes diplômés. Le barreau annonce être prêt à recourir à toutes les formes de lutte et de mobilisation pour faire barrage à ce qu’il qualifie de projet dangereux.
De leur côté, les représentants des notaires défendent cette réforme comme une étape nécessaire à la modernisation de leur profession, arguant qu’elle garantit une meilleure sécurité juridique et contractuelle, tout en répondant aux standards internationaux et en favorisant l’investissement.