Lors d’une journée de sensibilisation organisée à la Cité des sciences de Tunis, en partenariat avec l’Institut supérieur de biotechnologie de Sidi Thabet, des spécialistes en biologie et en nutrition ont mis en garde contre l’usage anarchique des compléments alimentaires pour combler les carences en micronutriments.
Ils ont souligné que le recours à l’automédication sans suivi médical peut entraîner des conséquences graves sur la santé, notamment en cas de déficit en vitamines ou en minéraux comme le calcium, le magnésium ou le zinc. La docteure Inès Belaagi a précisé qu’un simple bilan biologique ne suffit pas : il faut rechercher les causes profondes de la carence pour un traitement efficace. De son côté, la professeure Hédia Jemai a rappelé que certaines carences — en iode, en zinc ou en vitamine D — sont liées à des pathologies sérieuses, telles que les troubles thyroïdiens, le diabète ou l’ostéoporose. Les intervenants ont insisté sur l’importance d’une alimentation variée et équilibrée, seule capable d’apporter durablement les micronutriments nécessaires.
Enfin, la professeure Rim Darrich Chouachi a évoqué les efforts de valorisation des déchets végétaux pour produire des compléments naturels, appelant les autorités à structurer ce secteur prometteur, tant pour la santé publique que pour l’économie verte.