État des lieux préoccupant des cliniques privées et des centres de dialyse : un rapport accablant

Dans son rapport n°29, la Haute Autorité de la Contrôle Administrative et Financière a mis en évidence plusieurs dysfonctionnements au sein des cliniques privées et des centres de dialyse. Parmi les principales défaillances, on note un manque de surveillance lors de la création de ces établissements, en particulier en ce qui concerne l’installation d’équipements lourds et radiologiques. La régulation de l’hygiène et de la prévention des infections nosocomiales, ainsi que la gestion des médicaments et des fournitures médicales, est également insuffisante. De plus, la gestion des ressources humaines laisse à désirer, tout comme les relations contractuelles avec le CNAM et la transparence des transactions financières. Un des points les plus préoccupants est la surcharge des centres de dialyse, où la capacité d’occupation a dépassé les 95% dans certains établissements, atteignant parfois jusqu’à 200% entre 2014 et 2019. Cette surpopulation a conduit à des pratiques illégales, comme la mise en place d’une troisième séance de dialyse quotidienne sans autorisation, dans des conditions d’hygiène déplorables. Le rapport souligne aussi la persistance des infections, notamment par le virus de l’hépatite C, dans certaines régions, faute de mesures correctives rapides. Enfin, l’absence de réactivité de la part du ministère de la Santé face à ces dépassements, souvent détectés tardivement après plusieurs années d’activité, a été également relevée.