Une étude modèle publiée le 17 septembre 2024 met en lumière un scénario alarmant : d’ici 2050, la résistance aux antibiotiques pourrait entraîner la mort de plus de 39 millions de personnes à travers le monde. Selon la revue The Lancet, ce problème de santé publique pourrait s’aggraver si les bactéries et autres agents pathogènes développent des résistances aux traitements antimicrobiens. Depuis 1990, plus d’un million de décès annuels ont été attribués à cette résistance, principalement due à des bactéries comme le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (MRSA) et les bactéries Gram-négatives. Bien que la mortalité infantile due à la résistance ait diminué de plus de 50 % grâce aux progrès de la prévention et des traitements, les décès chez les personnes âgées ont augmenté de plus de 80 %. Si des mesures efficaces ne sont pas prises, les décès directs causés par la résistance aux antibiotiques pourraient atteindre 1,91 million par an d’ici 2050, avec un impact majeur en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne.