À Kairouan, le marché des moutons pour l’Aïd suscite des plaintes tant de la part des consommateurs que des agriculteurs.
Selon Mahdi Sabri, directeur régional de l’Office de l’Élevage et des Pâturages, le nombre de moutons disponibles cette saison est estimé à 108 000, soit une baisse de 7 % par rapport à l’année dernière. Cette diminution est due principalement aux changements climatiques, notamment une sécheresse persistante depuis cinq ans, à la réduction des surfaces de pâturage et à la hausse des coûts de production. Ainsi, le prix des moutons a considérablement augmenté, avec le “barcous” oscillant entre 1100 et 1350 dinars, et le mouton entre 700 et 900 dinars, soit une hausse de 200 dinars par tête par rapport à la saison précédente.
Alors que les consommateurs se plaignent de ces prix élevés, les agriculteurs, eux, déplorent les coûts de production accrus, ce qui a entraîné une stagnation des ventes sur les différents points de vente. Kairouan reste cependant un acteur majeur dans la production ovine nationale, avec plus de 450 000 brebis productrices, contribuant à 10 % de la production nationale.