Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé aujourd’hui, dimanche, son bureau exécutif élargi à se réunir pour prendre les mesures nécessaires à la suite des récents événements dans le secteur des médias.
Dans un communiqué publié, le SNJT a considéré que ces événements, notamment la destruction du matériel et des outils de travail d’un photographe de presse ainsi que l’agression dont il a été victime lors de l’exécution d’un mandat d’amener au siège du barreau, ainsi que l’arrestation du journaliste Mourad Zghidi et de l’animateur Bahran Bassis, portent atteinte à la liberté de la presse, à la liberté d’opinion et d’expression, ainsi qu’à l’indépendance des organismes et des organisations indépendantes.
Le SNJT a également condamné leur arrestation pour des contenus journalistiques, estimant que les poursuites à leur encontre en vertu de lois répressives telles que le décret 54 sont en totale contradiction avec les procédures de suivi des journalistes. Le syndicat a souligné que la multiplication des poursuites contre les journalistes pour des contenus journalistiques, des opinions et des positions protégées par les lois et la législation, porte atteinte en profondeur à toutes les tentatives professionnelles de modifier les contenus journalistiques conformément aux codes et chartes professionnelles. Le SNJT a également exprimé sa solidarité avec la profession d’avocat à la suite de ce qu’il a qualifié d'”invasion du siège de l’avocat” samedi soir et l’arrestation de l’avocate Sonia Dahmani visée par un mandat d’amener judiciaire, considérant que cela constitue une violation flagrante de l’indépendance des organismes et organisations nationales et de l’inviolabilité de leurs sièges. Le syndicat a attribué la responsabilité de cette escalade injustifiée aux autorités politiques en place.