Amel Belhaj Moussa souligne les mécanismes de protection socio-économique pour les familles Tunisiennes

“De nombreux mécanismes et programmes sont mis en place pour protéger la famille des phénomènes socio-économiques et des changements culturels qui pourraient affecter sa structure et les relations entre ses membres”, a souligné samedi, la ministre de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, Amel Belhaj Moussa.

S’exprimant lors d’une conférence nationale organisée, à l’occasion de la Journée arabe des droits de l’homme, à Tunis sur “La famille tunisienne: mécanismes nationaux d’accompagnement et de protection”, la ministre a indiqué que le département travaille sur le soutien économique et social de la famille et de ses membres, signalant que 5650 femmes ont bénéficié des interventions des programmes d’autonomisation économique et du programme de promotion de l’entrepreneuriat féminin RAÏDET.

Elle a, en outre, souligné l’importance du projet des “espaces pilotes pour la famille”, qui cible 11 gouvernorats, faisant remarquer que des espaces pilotes ouvriront leurs portes avant la fin de l’année en cours à Souassi à Mahdia, Douar Slatnia à Sidi Bouzid et Metouia à Gabès.

En ce qui concerne l’enfance, Belhaj Moussa a mis en avant les efforts du ministère pour fournir un financement public afin d’augmenter le taux de préscolarisation, précisant que 25 mille enfants issus de familles démunies ont été inscrits en 2024 dans des établissements préscolaires moyennant un budget estimé à 13,5 millions de dinars, en plus de l’ouverture en janvier dernier, de 5 centres dans les gouvernorats de Tataouine, Ariana, Kairouan, Béja et Jendouba, pour prendre en charge les enfants ayant des difficultés d’apprentissage et accompagner leurs parents.

Elle a également évoqué le programme de placement familial des personnes âgées qui cible actuellement 366 séniors outre la mobilisation de 40 équipes qui fournissent des services à domicile au profit de 4 mille personnes âgées.

La ministre a également souligné l’importance du programme d’autonomisation sociale, qui sensibilise les familles et les éduque aux valeurs positives afin de leur permettre de faire face aux nouveaux phénomènes sociaux tels que la délinquance, la toxicomanie chez les enfants, les difficultés de communication et la violence.

Dans ce contexte, elle a rappelé que ce programme a ciblé près de 10 mille familles en 2023 dans 19 gouvernorats, et qu’il inclura cette année les gouvernorats de Nabeul, Ben Arous, Tunis et Tataouine.

De son côté, le directeur général de l’office national de la famille et de la population (ONFP), Mohamed Douagi, a souligné l’importance du rôle de l’ONFP dans la protection de la famille notamment dans les domaines de la santé sexuelle et reproductive ainsi que la prévention des maladies cancéreuses outre les programmes visant la protection de la famille mis en œuvre en partenariat avec plusieurs structures gouvernementales.

Il a également souligné que de nombreux indicateurs ont impacté la famille tunisienne, comme la violence contre les femmes, l’augmentation des taux de divorce entre 25 et 30%, la baisse du nombre de naissances et l’augmentation de l’âge du mariage, soulignant la nécessité d’examiner les causes et de se concentrer sur la mise en place de mécanismes efficaces pour préserver la structure de la famille tunisienne.