Kébili-Elections : Besoin de créer des opportunités pour l’investissement dans divers secteurs

Deuxième plus grand gouvernorat de la République Tunisienne en termes de superficie, la région de Kébili s’étend sur 22454 km2, soit 14% de la superficie de la Tunisie, et est délimitée par les gouvernorats de Gafsa et Tozeur à l’ouest, par les gouvernorats de Médenine et Gabès à l’est, et par le gouvernorat de Tataouine au sud.

Les richesses dont regorge le gouvernorat de Kébili incluent notamment des terres arables estimées à 621 mille hectares, exploitées dans l’agriculture oasienne et dans les pâturages naturels.

Les ressources hydrauliques de la région dépassent 269 millions de mètres 3, avec un usage consacré à l’eau potable et à l’irrigation des plantations de palmiers, une activité qui représente le pilier fondamental de l’économie de la région et assure plus de 70% de la production nationale de dattes et plus de 700 millions de dinars de recettes à l’exportation.

La région est également riche en nombreuses matières premières ( Pétrole, gaz, argile, gypse, carrière de pierres, etc), offrant ainsi d’importantes opportunités d’investissement.

En termes d’infrastructures, le gouvernorat de Kébili compte 83 écoles primaires, 39 collèges, un lycée secondaire, en plus d’un établissement d’enseignement supérieur. Au niveau du secteur de la santé, Kébili dispose d’un hôpital régional et 3 hôpitaux locaux, outre une soixantaine de centres de santé de base. Quant au secteur de la jeunesse et des sports, il comprend 19 maisons de jeunes, 20 salles de sport et 7 terrains de sport.

La région dispose de 1707 km de routes et pistes dont 873 k m de routes bitumées, beaucoup d’entre-eux nécessitent un aménagement et une modernisation afin de contribuer à rompre l’isolement pour certaines localités et à relier les sites de production agricole aux réseaux urbains et centres économiques.

Faiblesse des indicateurs de développement et des investissements étrangers

En dépit d’un potentiel immense, le gouvernorat de Kébili fait face à de nombreuses difficultés de développement, il occupe le dernier rang national en termes d’attractivité des investissements, selon les données publiées par l’Union régionale du travail dans son étude sur la réalité du développement dans la région en 2021.

Les carences sont de nature structurelle et liées à la faiblesse du tissu économique et sa dépendance à l’agriculture oasienne et au tourisme dans le désert,ce qui n’a pas permis de répondre aux demandes d’emploi et de fournir des moyens de subsistance aux habitants de la région, en témoignent les faibles indicateurs sociaux dont le taux de chômage à Kébili qui s’élève à 26%, le taux d’analphabétisme est de 18,7% et le taux de pauvreté dépasse les 20%.

Face à des défis d’une telle envergure, les recommandations émanant des institutions nationales préconisent un plan multidimensionnel qui inclut, en particulier, la création d’un office national des dattes à Kébili, l’exploitation des énergies renouvelables, la création d’une institution universitaire spécialisée en l’agriculture dans le désert, et la réouverture du centre de formation professionnelle.

Dans le secteur de la santé, il a été préconisé de renforcer la médecine de spécialité à l’hôpital régional, de créer de nouveaux services, d’accélérer de la mise en œuvre d’une unité de chimiothérapie, et de mener des travaux de réaménagement au niveau des hôpitaux locaux.

Concernant les secteurs de l’équipement, des transports et des infrastructures, les habitants appellent au renforcement des capacités de la direction régionale de l’équipement en ressources humaines et équipements, outre la création d’une société régionale de transport à Kébili et la liaison de la région avec une artère autoroutière rapide.