Tunisie : Le Conseil de sécurité nationale se penche sur la lutte contre les réseaux de traite des personnes

Réuni, lundi, au Palais de Carthage, sous la présidence du président de la République, Kais Saïed, le conseil de sécurité nationale s’est penché sur nombre de questions , dont notamment la traite des personnes, l’envolée du nombre des accidents de circulation, le rôle des médias ainsi que le projet de construction de la cité médicale de Kairouan.

Dans son allocution prononcée à l’ouverture de la réunion et diffusée par les services d’information de la présidence de la République, le chef de l’Etat s’est attaqué tour à tour à ces volets.

C’est ainsi qu’en évoquant la question de la traite des personnes, il a tenu à rendre hommage à l’armée et aux forces de la sécurité intérieure pour leurs efforts consentis, s’agissant d’appliquer avec fermeté et vigueur la loi contre les réseaux de traite des personnes.

Tout en rappelant que la Tunisie est fière de son appartenance à l’identité africaine, le chef de l’Etat a tenu à préciser que notre pays œuvre à ce que l’Afrique soit un continent pour les Africains, tous les Africains mais seulement dans le cadre de la loi.

Aussi, le chef de l’Etat a saisi l’occasion pour déplorer la hausse du nombre des accidents de la route, appelant les usagers de la route à faire preuve d’un surcroît de responsabilité dans ce sens.

En présence du chef du gouvernement Ahmed Hachani, du président de l’Assemblée des représentants du peuple, Ibrahim Bouderbala et de nombre de ministres, de responsables sécuritaires et militaires, le chef de l’Etat a évoqué l’accident de circulation survenu dimanche, dans le gouvernorat de Kairouan.

Au cours de cet accident, des citoyens Tunisiens et des migrants étrangers ont trouvé la mort. ” L’Etat œuvrera à traquer sans merci les réseaux criminels opérant dans le trafic des migrants irréguliers, a-t-il promis.

Volet libertés, le chef de l’Etat a souligné que la liberté de l’information et d’expression est ” une question indiscutable et hors de propos “.

Néanmoins, pour le président Saïed, la liberté de l’information ne peut nullement être assimilée à colporter des mensonges, ni à proférer des allégations, ni commettre un outrage à la pudeur ou proférer des menaces de mort “, a-t-il lancé sans pour autant donner plus précisions.

S’agissant du ” statut ” de l’établissement de la télévision nationale, le chef de l’Etat a apporté une précision de taille.

A cet égard, il a rappelé que les deux chaînes de la télévision nationale, tel que leurs appellations l’indiquent, doivent être ” nationales par leur vocation et mission “.

Il a estimé que ses propos ne peuvent aucunement constituer une quelconque ” ingérence dans la ligne éditoriale ” de cet établissement.

Néanmoins, a-t-il précisé, cette institution est appelée plus que jamais à s’inscrire dans le droit-fil ” de la ligne éditoriale de la Nation “, dénonçant à cet égard certaines radios qui se sont faites entraîner dans ” le jeu des campagnes fielleuses de dénaturation des faits dans le dessein de faire troubler l’opinion publique “.

Evoquant le projet de construction de la cité médicale de Kairouan, tant attendu par les habitants de la région, le chef de l’Etat a indiqué que la Présidence de la République œuvre à trouver les financements nécessaires à ce projet, rappelant qu’une partie tunisienne (sans la citer) a appelé un pays (sans le citer) à ne plus financer ce projet.

En outre, la réunion du conseil de la sécurité nationale a été l’occasion de débattre de la question du financement du budget de l’Etat.

Dans ce contexte, le président de la République a affirmé l’engagement de la Tunisie à miser sur ” ses propres moyens et capacités “, soulignant que notre pays” ne renoncera plus jamais d’iota à sa souveraineté. ”

Pour rappel, au cours de l’année en cours et à maintes reprises, le gouvernement s’est tourné vers l’emprunt interne pour financer le budget sans recourir aux bailleurs de fonds internationaux.