Un rassemblement de solidarité, a eu lieu, ce jeudi, devant la Cour d’appel de Tunis pour réclamer la libération des personnes arrêtées dans l’affaire dite du “complot contre la sûreté de l’Etat”.
Ce mouvement intervient en concomittance avec l’examen du recours intenté contre la décision de prolonger la détention provisoire des accusés à quatre mois.
Le comité de défense avait déposé, le 22 août dernier, un recours contre la décision de la chambre d’accusation près la Cour d’appel de Tunis de prolonger de quatre mois la période de détention des accusés dans cette affaire.
Dans une déclaration aux médias, Dalila Msaddek, membre du comité de défense a indiqué que la décision de prolonger de quatre mois la période de détention après 6 mois de détention préventive intervient “alors qu’aucune audition ni examen du dossier n’ont été effectués”.
De son côté, Me Mokhtar Jemai, membre du comité de défense, a déclaré que les avocats des accusés sont dans l’attente de leur libération, précisant que “les mandats de dépôt n’ont pas été renouvelés selon la forme juridique, ce qui a nécessité de déposer un recours”.
Les participants à ce rassemblement, notamment des membres des familles des détenus, des membres du comité de défense, des avocats et des activistes politiques, ont réaffirmé leur soutien et leur solidarité avec les personnes arrêtées dans cette affaire. Ils ont brandi des slogans pour réclamer leur libération.
Pour sa part, Abdellatif Mekki, membre du Front de Salut, a estimé que ce rassemblement et autres mouvements similaires sont organisés pour “exprimer la détermination à faire valoir le droit à la liberté pour les détenus”.
De son côté, le porte-parole du parti Al Jomhouri, Wissem Seghaier, a indiqué que “ce rassemblement est une tentative d’interpeller la conscience de certains et d’obtenir le classement du dossier”.
Le 13 juillet dernier, la chambre d’accusation près la Cour d’appel de Tunis avait rejeté la demande de libération de Khayem Turki, Abdelhamid Jelassi, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi, Jawher Ben Mbarak et Issam Chebbi, détenus dans l’affaire dite du “complot contre la sûreté de l’Etat”.