Une étude sur la réalité des établissements publics et privés d’hébergement pour personnes âgées et les caractéristiques de leurs résidents, a révélé que 58% des pensionnaires ne reçoivent pas de visites des membres de leurs familles et de leurs proches. 16% des personnes hébergées ont des contacts quotidiens ou hebdomadaires avec les membres de leurs familles, selon les résultats de l’étude.
A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées, (15 juin de chaque année), une conférence de presse a été organisée, jeudi à Tunis, pour présenter les résultats de cette étude réalisée par le ministère de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées en coopération avec la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale.
L’étude a porté sur un échantillon de 92 personnes âgées résidant dans 32 établissements pour personnes âgées (9 publics et 23 privés) hébergeant environ 700 hommes et femmes âgés.
Cette étude a montré que 54% des répondants se sentent appartenir à une sphère intime au sein de ces établissements et 96% affirment ne pas avoir été victimes de violence ou de maltraitance.
Selon les résultats de l’étude, environ 37% des résidents souffrent de plus de 3 maladies, 36 % ne sont pas indépendants physiquement, 38 % ont besoin d’une assistance partielle et 26 % sont physiquement indépendants.
Selon la même étude, 81% des répondants sont satisfaits des repas servis et bénéficient de soins médicaux adéquats.
Cette étude a montré que l’entrée en établissement pour personne âgée est généralement motivée par l’absence de soutien familial (32%), la perte d’autonomie (27%) et la quête de confort et d’indépendance (13%). Pour 48% des personnes interrogées, cette décision résulte d’une démarche personnelle.
pour 27%, la décision est prise de manière collective et en concertation avec les proches. Par ailleurs, l’étude a révélé que 53% des pensionnaires n’ont pas d’enfants et 58% n’ont pas de revenu.