La 4e chambre de cassation près le Tribunal administratif a rendu, ce jeudi, son verdict sur l’affaire de la publication de la convention-cadre collective sur les journalistes, a annoncé le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dans un communiqué publié à propos de cette affaire.
L’arrêt du tribunal administratif rejette le recours formé par le chef du contentieux de l’Etat, représentant officiel du gouvernement, dans l’affaire liée à la publication de la convention collective-cadre des journalistes tunisiens au Journal officiel de la République Tunisienne (JORT).
Ainsi, à travers son arrêt rendu en cassation, le tribunal administratif confirme les jugements de première instance et d’appel prononcés dans le cadre de cette affaire, a fait savoir le SNJT, soulignant que la position de la justice administrative est “une victoire” pour les droits économiques, sociaux et professionnels des journalistes.
En vertu de sa décision, le Tribunal administratif ordonne le gouvernement à publier immédiatement le texte intégral de la convention collective-cadre au journal officiel, en respect de décisions de justice et des principes de l’Etat de droit.
Au mois de février dernier, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Yassine Jelassi, avait déclaré que “l’activation de la convention-collective sur les journalistes, signée avec le gouvernement en 2019, est “une revendication ancienne, une urgence urgente de laquelle on ne peut se départir.”
Le 9 janvier 2019, le Syndicat des journalistes avait signé avec le gouvernement et les acteurs du secteur des médias, le document de la convention collective-cadre sur les journalistes tunisiens.
Dans son économie générale, le document prévoit notamment l’obligation pour les médias d’accorder la priorité de recrutement aux diplômés de journalisme, des sciences de l’information et de la communication et de leur réserver un quota d’au moins 50%.
Volet ligne éditoriale, la convention prévoit l’obligation de respecter la spécificité du travail journalistique et le droit des journalistes à la liberté d’opinion et d’expression.
Volet pécuniaire, la convention collective fixe le brut du salaire minimum d’un journaliste à 1400 dinars.