L’entraîneur Fernando Santos est parvenu à un accord avec la Fédération portugaise de football (FPF) pour quitter le poste de sélectionneur de l’équipe du Portugal, rapportaient plusieurs médias locaux jeudi, cinq jours après l’élimination de l’équipe en quarts de finale du Mondial-2022 .
L’entraîneur portugais de 68 ans avait affirmé samedi dernier, à l’issue de ce dernier match de Coupe du monde, qu’il n’envisageait pas de démissionner, mais la presse locale assurait depuis plusieurs jours que les dirigeants de la FPF souhaitaient écourter son mandat, censé durer jusqu’à l’Euro-2024.
Selon le quotidien sportif Record, José Mourinho serait la piste prioritaire de la fédération, qui serait même prête à remplacer Santos par un intérimaire afin de permettre à l’entraîneur de l’AS Rome de terminer sa saison chez le club italien.
Interrogé par les journalistes jeudi en fin de journée, à son arrivée dans le sud du Portugal pour y effectuer un stage avec la Roma, Mourinho n’a fait aucun commentaire.
Les entraîneurs portugais Rui Jorge (sélectionneur des moins de 21 ans), Abel Ferreira (Palmeiras), Paulo Fonseca (Lille), Rui Vitoria (sélectionneur de l’Egypte) et Jorge Jesus (Fenerbahçe) figurent également parmi les candidats potentiels cités par les médias.
Nommé à la tête du Portugal en septembre 2014, Fernando Santos a offert au Portugal les premiers titres majeurs de son histoire: l’Euro-2016 organisé en France puis la Ligue des Nations 2019 gagnée sur le sol portugais.
Mais l’entraîneur à la mine sévère, proche de Cristiano Ronaldo depuis les débuts du quintuple Ballon d’or au Sporting Portugal, est également responsable des éliminations subies en huitièmes de finale du Mondial-2018 et de l’Euro-2020.
Ses détracteurs critiquaient surtout son style de jeu excessivement réaliste, qui n’a pas permis à la Seleçao de profiter de l’émergence d’une nouvelle génération de joueurs talentueux.
Puis, en plein Mondial-2022, il a fini par recadrer Ronaldo, laissé sur le banc au coup d’envoi du huitième de finale remporté face à la Suisse (6-1) après avoir affiché son mécontentement d’avoir été remplacé lors du match précédent.
Le bras de fer entre le sélectionneur et son capitaine est intervenu au terme d’une série de polémiques autour de “CR7”, qui s’est séparé du club de Manchester United en pleine Coupe du monde, perturbant forcément le parcours du Portugal.