Tunisie : Des associations des droits de l’Homme appellent à préserver les libertés

Les participants à un colloque organisé par des associations des droits de l’Homme, intitulé ” Droits de l’Homme sous le règne de Kais Saied “, ont été unanimes à souligner la nécessité de préserver les libertés acquises après la révolution, disant rejeter tout retour en arrière à ce sujet.

Cette rencontre a pour objectif de mettre en place des mécanismes pour défendre les acquis de la Révolution, a indiqué Asrar Ben Jouira, présidente de l’association ” Intersection pour les droits et les libertés “, estimant que les libertés en Tunisie commencent à voler en éclats.

Constant corroboré par la promulgation du décret-loi n°2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication qui ” vient donner une légitimité la violence “, a-t-elle averti.

De son côté, le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Bassem Trifi, a déclaré que le climat général, à quelques jours de l’organisation des élections législatives, est marqué par la multiplication des agressions contre des activistes politiques et de la société civile ayant conduit, dans certains cas, à des procès.

Selon Trifi, le décret-loi n°2022-54 porte atteinte à la liberté d’opinion, d’expression et d’échange d’informations.

” La violation des droits politiques est particulièrement palpable à travers l’absence de participation des partis politiques à ces échéances du 17 décembre 2022 “, a-t-il affirmé.

Pour sa part, Amira Mohamed, vice-présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a estimé que tous les indicateurs, après le 25 juillet, montrent une détérioration de la liberté d’expression et d’information.

Elle a dénoncé une ” obstruction à l’information et des poursuites judiciaires contre des journalistes qui réclament leur droit à l’accès à l’information “.

” L’établissement de la Télévision tunisienne est devenu une plateforme de propagande pour le pouvoir en place, déviant de son rôle premier de service public “, a-t-elle regretté.
Parmi les participants à ce colloque, la LTDH, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) et l’association Kalam.