L’équipe de Tunisie aura à nouveau rendez-vous avec l’histoire en représentant le football tunisien, arabe et africain dans la plus prestigieuse manifestation internationale du football en abordant, mardi, à Doha, la sixième participation de son histoire à la Coupe du monde.
Bien qu’elle ait traversé des moments difficiles et connu des changements au niveau de son staff technique, lors du dernier tour des qualifications à la Coupe du monde Qatar-2022, la sélection tunisienne a finalement réussi à se qualifier, même difficilement, pour la phase finale, et espère réaliser un exploit honorable lors de cette nouvelle aventure.
Placés dans un groupe D des plus difficiles composé de la France, championne en titre, de l’Australie et du Danemark, les aigles de Carthage partent avec des chances réelles de qualification pour le deuxième tour, après avoir été éliminés prématurément de la Coupe du monde en Russie il y a quatre ans.
Figurer parmi les 32 sélections qui concourront pour le titre de champion du monde pour la deuxième fois de son histoire, et la deuxième de suite, représente pour la Tunisie un exploit important après avoir raté la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud et 2014 au Brésil. Mais cette fois-ci, les Tunisiens tenteront de faire mieux que les précédentes participations (Argentine 1978, France 1998, Japon 2002, Allemagne 2006 et Russie 2018) où ils n’ont pu franchir le seuil du premier tour.
Malgré la difficulté de la tâche dans un groupe comprenant deux grands favoris européens, l’organisation de la Coupe du monde au Qatar peut représenter une opportunité pour que l’équipe tunisienne réalise son rêve, compte tenu de la présence attendue d’un grand nombre de supporters tunisiens et arabes, estimés à 30.000 personnes.
Le sélectionneur national, Jalel Kadri qui a repris en main l’équipe de Tunisie en remplacement de Mondher Kebaier après la désillusion de la Coupe d’Afrique des Nations, organisée au début de l’année au Cameroun, sera appelé à confirmer son succès avec le onze national pour réaliser cet objectif non atteint jusqu’ici, après avoir mené l’équipe à se qualifier à la Coupe du monde aux dépens du Mali à l’issue des barrages.
La sélection tunisienne comptera lors de ce Mondial sur un groupe homogène qui a acquis de l’expérience et qui comprend des joueurs talentueux tels que Montasser Talbi, Mohamed Drager, Ali Abdi, Yassine Meriah, Dylan Bronn, Elyès Skhiri, Naim Sliti, Wahbi Khazri, Issa Laidouni, Youssef Msakni et d’autres.
Les Tunisiens affronteront lors de la première journée, le Danemark, mardi 22 novembre, à l’Education City Stadium, dans un match non décisif mais très important pour le moral des joueurs avant de rencontrer l’équipe d’Australie, le 26 du même mois au stade Al Janoub, puis la France le 30 novembre, au même stade.
Il est à rappeler que la Tunisie s’est qualifiée pour la Coupe du monde après avoir survolé le groupe B des éliminatoires africaines composé de la Zambie, de la Guinée équatoriale et de la Mauritanie, où elle a récolté 13 points en 4 victoires contre un match nul et une défaite, pour ensuite se qualifier pour le tour décisif qui l’a vue composter son billet pour le mondial aux dépens du Mali (1-0 au match aller à Bamako et 0-0 au retour à Radès).
Au niveau arabe et africain, la Tunisie possède une histoire remarquable avec les phases finales de la Coupe du monde, puisqu’elle a déjà participé à cinq éditions du tournoi, et a remporté la première victoire arabe aux dépens du Mexique (3-1) lors du Mondial argentin en 1978. Vingt ans plus tard, les Tunisiens sont revenus pour obtenir leur deuxième succès lors de l’édition 2018 en Russie contre le Panama (2-1).
Au niveau continental, la Tunisie est l’une des équipes africaines les plus en vue avec 20 phases finales de Coupe d’Afrique des Nations au cours desquelles elle a réussi à remporter le titre en 2004, terminé deuxième en 1965 et 1996, et quatrième trois fois lors des éditions 1978, 2000 et 2019.