Débâcle économique de la Tunisie : Les huit indicateurs qui disent tout !

Huit (8) indicateurs établis par Fayçal Derbel (expert-comptable, universitaire et ancien conseiller de Youssef Chahed) ont été déterminants dans la destruction du tissu économique national et le recul de ses fondamentaux.

Nous parlons du déficit budgétaire, du volume des dettes, du taux d’endettement, des effectifs dans la fonction publique, de la rémunération de la fonction publique, de l’inflation, du chômage et du RNDP (Revenu national disponible par habitant).

En 2010, le déficit budgétaire était de 1%. Les dettes publiques s’élevaient à 25,512 milliards, le taux d’endettement était de 38,8%, le nombre de fonctionnaires de 435.487, les rémunérations publiques de 6,876 milliards et le taux de chômage de 13%.

L’inflation était pour sa part de 4,4%, le RNDP de 4.210 dollars, soit près de 13.500 dinars par an, et pour finir, les notations souveraines de la Tunisie étaient un Baaa2 selon Moody’s, BBB PS (perspectives stables) par Fitch et A-PS par R&I.

2022, la chute vertigineuse : un déficit budgétaire de plus de 7%, des dettes publiques de 114,142 milliards de dinars, un taux d’endettement de 82,6%, augmentation du nombre de fonctionnaires à 654.922, hausse des rémunérations publiques à 21,573 milliards de dinars, un taux de chômage de 15,3%, un taux d’inflation au mois de septembre de 9,1% et le RNDB/Habitant établi à 3.300 dollars, soit près de 10.600 dinars.

En 12 ans, quatre présidents de la République, plus de 11 gouvernements, des centaines de ministres et des milliers de cadres ont chacun une part de responsabilité dans la décennie noire économique de la Tunisie et une économie nationale qui a considérablement reculé.

Et alors qu’il est capital de travailler plus et de produire plus, seulement 11% des employés tunisiens sont « engagés » dans leur travail d’après une enquête réalisée en 2021 par Gallup dans son « Rapport sur l’état de lieu du travail mondial » et dont les conclusions ont été publiées par Havas. « La baisse des perceptions de la qualité de vie est un facteur qui nuit au niveau d’engagement au travail des employés.

Pour Gallup, les sentiments négatifs peuvent créer une spirale descendante qui nuit à la productivité, à la rentabilité et à la qualité des relations avec les clients de l’entreprise. De ce point de vue, la Tunisie et les Français ont les plus mauvais résultats en matière d’engagement des employés : “seuls 11% des Tunisiens se sentent aujourd’hui enthousiasmés par leur travail et leur lieu de travail, contre 14% au Maroc, 33% en Amérique du Nord et 27% en Asie du Sud, mais seulement 6% des Français”, peut-on lire dans la présentation publiée par Havas.

A.B.A

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