Le pourcentage des femmes candidates aux législatives prévues pour le 17 décembre 2022 n’a pas dépassé les 15% contre 85% d’homme, a indiqué l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE).
Le nombre total des candidats a atteint, après la fin des délais, les 1427, dont 1213 hommes et 214 femmes. Ainsi, la chance des hommes de gagner un siège au parlement est 6 fois plus que celle des femmes.
Ces chiffres indiquent que l’on s’attend à ce que les prochaines élections législatives donnent lieu à un parlement ” masculin par excellence”, car les chances de victoire des femmes restent bien inférieures à celles des hommes.
Ce faible pourcentage de participation des femmes aux candidatures n’est pas surprenant, étant donné qu’il est le résultat naturel de ce qui a été stipulé par le décret n° 55 relatif à la révision de la loi organique sur les élections et les référendums n° 16 de 2014 des procédures qui stipulaient l’adoption du système de vote uninominal et a négligé le principe de la parité dans les candidatures.
Plusieurs organisations de la société civile avaient mis en garde contre ce qu’elles considéraient comme “un coup porté au principe de parité” dans la candidature au Parlement, et une régression des acquis réalisés par les femmes tunisiennes dans l’accès aux postes de décision.