La coordination des structures judiciaires a mis en garde, dimanche 26 juin 2022, le ministère de la Justice contre toutes mesures abusives ciblant les magistrats. Elle se dit aussi prédisposée à y faire face par tous les moyens de lutte possibles à l’échelle nationale et internationale.
En effet, le ministère de la Justice à affirmé dans un communiqué rendu public le 26 courant qu’il maintiendra la retenue sur salaire des magistrats grévistes pour le mois de juillet 2022, expliquant que cette mesure intervient suite à l’appel lancé samedi 25 juin de la coordination des structures judiciaires à poursuivre la grève des magistrats pour la quatrième semaine consécutive et ses répercussions sur les droits et intérêts des justiciables.
La coordination dénonce par ailleurs les pressions exercées par le ministère de la Justice, soulignant que la ministre s’est référée à des dispositions inconstitutionnelles et rappelant que le droit à la grève pour les magistrats est garanti par la Constitution et les conventions internationales.
Elle affirme que la politique d’intimidation n’empêchera pas les magistrats de défendre l’indépendance du pouvoir judiciaire, réitérant l’opposition de ses derniers aux révocations abusives dans l’objectif de préserver les acquis constitutionnels et de mettre un terme à la mainmise sur le pouvoir judiciaire.
Elle a, en outre, critiqué la fuite en avant du pouvoir exécutif au lieu d’ouvrir les portes du dialogue afin de parvenir à des solutions justes à cette crise.
La coordination a encore appelé les magistrats à unir leurs rangs pour défendre les principes et les garanties de l’indépendance du pouvoir judicaire, malgré les pressions et les menaces…
Les magistrats réagissent au refus de retirer le décret présidentiel 516 portant révocation de 57 juges et réclament la suppression du décret-loi 35 amendant certains articles du texte portant création du Conseil provisoire de la magistrature.