La coordination des structures judiciaires a décidé de prolonger d’une semaine la grève des magistrats et maintenir toutes les activités suspendues dans les tribunaux et institutions judiciaires, et ce, à compter du lundi 27 juin.
Dans une déclaration publiée samedi, la coordination explique que la grève se poursuit pour la quatrième semaine consécutive, en protestation contre l’absence de réaction du président de la République et du ministère de la Justice envers les actions menées par les magistrats.
Les magistrats réagissent au refus de retirer le décret présidentiel 516 portant révocation de 57 juges et réclament la suppression du décret-loi 35 amendant certains articles du texte portant création du conseil provisoire de la magistrature.
La coordination appelle les magistrats à poursuivre leurs actions militantes afin de rétablir l’indépendance de la justice et son prestige et défendre leurs droits garantis par la constitution ainsi que par les conventions internationales.
Les magistrats observent depuis le 6 juin en cours une grève en protestation contre le décret loi 35 et le décret présidentiel n°516. Trois d’entre eux ont entamé mercredi une grève de la faim et “un jour de colère” a été organisé jeudi.
La coordination des structures judiciaires regroupent le président de l’Association des Magistrats Tunisiens Anas Hamadi, le président du Syndicat des Magistrats Tunisiens Aymen Chtiba, la présidente de l’Union des Magistrats Administratifs, Refka Mbarki, la présidente des Magistrates Tunisiennes Saida Garchi, le président de l’Union des Magistrats de la Cour des Comptes Wael Hanfi et le président de l’Associations des Jeunes Magistrats Mourad Messaoudi.