Tunisie : Les structures judiciaires ouvertes au dialogue

Les représentants des structures judiciaires se sont déclarés ouverts au dialogue avec le président de la République sur les revendications des magistrats, qui sont en grève, depuis le 6 juin courant.

S’exprimant lors de l’Assemblée générale de la coordination des structures judiciaires tenue, samedi, à Tunis, ils ont affirmé avoir adressé, mercredi dernier, une correspondance au chef de l’Etat à ce sujet.

A ce propos, le président de l’Association des magistrats Tunisiens (AMT), Anas Hmaidi a précisé que la coordination des structures judiciaires a demandé une réunion urgente avec le président Saïed pour “résoudre cette crise et remédier aux injustices infligées à certains magistrats”, selon ses dires.

Les magistrats n’avaient pas d’autres choix que l’escalade, a-t-il dit, soulignant la réussite de “la grève de suspension des travaux observée dans tous les tribunaux pendant deux semaines”.

Hmaidi a, dans ce sens, affirmé que plusieurs organisations nationales et internationales ont exprimé leur soutien aux magistrats et dénoncé la décision de révoquer 57 juges.

Pour sa part, la présidente de l’Union des magistrats administratifs, Refka M’ barki, a appelé à plus de solidarité entre les magistrats pour arriver, au terme de l’assemblée générale, à des solutions efficaces permettant d’annuler le décret-loi n° 35 complétant le décret-loi relatif à la création du Conseil supérieur provisoire de la magistrature.

Tenu, le 4 juin courant, le conseil national de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) avait décidé de suspendre, pendant une semaine, les activités de tous les Tribunaux, et ce à partir, du lundi 6 juin courant.

La grève observée dans tous les tribunaux de la République a été prolongée d’une semaine.

Ce mouvement intervient en signe de protestation contre les mesures prises par le chef de l’Etat contre certains magistrats et structures judiciaires pour “dissimulation d’affaires terroristes”, “corruption”, “harcèlement”, “collusion” avec des partis politiques et “perturbation du fonctionnement de la justice”.