Recevant au palais de Carthage, lundi 1er novembre 2021, la ministre de la Justice, Leila Jaffel, et le premier président de la Cour des comptes, Najib Ktari, le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a estimé ” indispensable ” une révision de la loi sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui, selon lui, “n’est pas moins importante que la Constitution”.
” Il ne peut y avoir de véritables progrès sans une réforme radicale de la justice, a-t-il soutenu, assurant qu’il n’interférera pas dans les affaires de la magistrature, tient cependant à préciser un communiqué publié par la présidence de la République.
En effet, s’adressant à la ministre de la Justice dans une vidéo postée sur le portail de la présidence, Kaïs Saïed a souligné que l’élaboration d’un décret relatif au Conseil supérieur de la magistrature ne signifie nullement une ingérence dans les affaires de la justice. Les magistrats seront eux-mêmes mis à contribution dans l’élaboration de ce projet, a-t-il dit.
Par ailleurs, le chef de l’Etat évoque un rapport mis en ligne, ce lundi, par le département de la Justice des Etats-Unis incriminant trois partis politiques tunisiens. Il s’est garder de les citer.
” Le rapport américain confirme l’information selon laquelle des partis politiques tunisiens auraient conclu des contrats avec des entreprises étrangères de lobbying. Ces constats ont été prouvés aujourd’hui à travers le rapport de la Cour des comptes et le département de la Justice des Etats-Unis “, a-t-il dit.
Lors de cette rencontre, Saïed est revenu sur de nombreux dépassements évoqués dans le rapport de la Cour des comptes sur un financement étranger des campagnes électorales.
A cela s’ajoutent des affaires de complot, de harcèlement sexuel, de violences et d’autres crimes concernant certains députés.