L’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) a appelé le Conseil de l’ordre judiciaire à ” traiter avec le sérieux requis ” les dossiers qui lui sont soumis, dont notamment l’affaire du juge interpellé en possession de devises étrangères et le dossier du premier président de la Cour de Cassation ” dont les nombreux reports ont dépassé tous les délais et deviennent inacceptables et injustifiables “.
L’AMT souligne, dans un communiqué publié jeudi, que tout dépassement d’ordre disciplinaire ou pénal commis par un juge ” demeure une responsabilité individuelle et personnelle “, réitérant son attachement à l’indépendance de l’autorité judiciaire et au devoir d’intégrité et de neutralité des magistrats, conformément à la Constitution en tant que garant fondamental de l’Etat de droit.
Elle met l’accent sur l’importance de parachever le processus de réforme de l’autorité judiciaire ” au niveau des personnes et des institutions ” dans le cadre des garanties légales et institutionnelles.
Elle insiste, dans ce sens, sur l’impératif de faire du mouvement des magistrats 2021-2022 l’occasion de procéder à une réelle réforme de la magistrature qui la consacre en tant qu’autorité effective dans l’édifice démocratique.