Réunie ce mercredi au parlement, la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures a examine deux initiatives législatives avancées par le Courant démocrate et la Coalition al Karama.
Les initiatives portent et complètent la loi n°1975-40 en date du 14 mai 1975 relative aux passeports et aux documents de voyage.
Mais, la réunion a été levée par Sameh Dammak, présidente de la commission après que la présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi ait interrompu les travaux.
Abir Moussi dénonce l’ignorance d’une initiative législative présentée par son bloc parlementaire au sujet d’un projet de loi sur la lutte contre la violence faite aux femmes. “La Commission des droits et des libertés préfère examiner une initiative pour faciliter le déplacement des terroristes au détriment de l’initiative du PDL”, s’est-elle indignée.
Pour Moussi, ” les terroristes ” doivent uniquement comparaître devant le juge d’instruction, conformément à la loi antiterroriste.
La liberté de se déplacer et de voyager a ressurgi encore une fois dans les débats politiques après l’incident de l’aéroport de Tunis-Carthage survenu le 15 mars courant où une altercation avait éclaté entre les deux députés Seifeddine Makhlouf et Nidhal Saoudi avec la police de l’aéroport sur fond d’interdiction d’une femme de voyager.
Trois initiatives législatives pour l’amendement la loi n°1975-40 relative aux passeports et aux documents de voyage de ont été jusque-là transférées au parlement. Le gouvernement avait présenté le 24 juin 20201 un projet de loi dans ce sens.