Le premier président de la Cour des comptes Néjib Guetari a fait savoir que les jugements définitifs concernant les dossiers des listes électorales candidates aux élections municipales de l’année 2018 seront bientôt prêts.
Intervenant, lundi, lors d’une journée d’étude organisée par la commission parlementaire de l’organisation de l’administration et des affaires des forces porteuses d’armes, sur le processus de décentralisation, Guetari a souligné que plusieurs conseillers municipaux n’ont pas divulgué des informations sur leurs comptes et les comptes de leurs listes candidates aux municipales 2018.
Ces conseillers n’ont pas prouvé la légitimité de leurs ressources financières et de leurs dépenses, par conséquent ils n’ont pas de place au sein des conseils municipaux dès lors qu’ils n’ont pas respecté la loi, a-t-il dit.
Dans ce contexte, le président de la Cour des comptes a mis l’accent sur la nécessité de revoir le code électoral, insistant sur l’importance de l’indépendance administrative et financière des conseils municipaux.
Pour sa part, le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Nabil Baffoun a indiqué que quelques 23 conseils municipaux ont été dissous pour différentes raisons.
En organisant 23 élections municipales partielles, l’ISIE a fait le constat des lacunes du Code électoral, a-t-il dit.
De son côté, le professeur en droit public Afef Marrakchi a fait état d’un blocage de l’action municipale sous de nombreux aspects, estimant que l’autorité centrale, représentée par le gouverneur ou même le ministère des Affaires locales, continue d’empiéter sur les compétences de l’autorité locale.
Dans ce contexte, elle a souligné l’impératif de parachever la publication des décrets d’application relatifs aux municipalités pour qu’elles puissent travailler dans des conditions normales. Plusieurs municipalités n’ont pas un secrétaire général, a-t-elle précisé.
Et d’ajouter que les municipalités souffrent de problèmes au niveau de la formation des agents, de la masse salariale et du renforcement des capacités de gestion qui entravent l’action municipale et affectent négativement son rendement.