Tunisie : Le remaniement consacre la politique de la fuite en avant (Al-Joumhouri)

Le parti Al-Joumhouri a appelé, mercredi, le président de la République, Kaïs Saïed, à inviter les nouveaux ministres ayant obtenu la confiance du parlement à prêter serment.

Dans une déclaration, Al-Joumhouri a demandé au président Kaïs Saïed d’assurer “son rôle constitutionnel” et à “ne pas entraver” l’action des institutions de l’Etat.

Ces dernières doivent être tenues loin de tous les tiraillements et les conflits qui “paralysent, désormais, leurs activités”, lit-on de même source.

Le parti rappelle les déclarations du chef de l’Etat, lundi, devant la réunion du Conseil de la sécurité nationale, sur l’implication de certains ministres proposés dans le cadre du remaniement dans des affaires de conflit d’intérêts. Le président de la République a déclaré que ces derniers ne peuvent prêter serment dans ces circonstances.

Al-Joumhouri a, toutefois, émis des réserves sur “le remaniement ministériel élargi” proposé par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi. Pour le parti, “le remaniement a consacré la politique de la fuite en avant, au lieu de donner des signes d’espoir aux Tunisiens”.

Il a, dans ce sens, relevé que la crise que traverse le pays exige l’organisation d’un dialogue national “sérieux” pour remédier aux tensions entre les institutions et leurs répercussions en vue de mettre en place de nouvelles politiques ainsi qu’une feuille de route pour sortir de la crise.

Al-Joumhouri a, dans ce contexte, appelé l’Union générale tunisienne de travail et tous ceux qui croient au dialogue de multiplier leurs efforts pour sauver le pays.

Onze ministres proposés par le chef du gouvernement ont obtenu la confiance, mardi, tard dans la nuit, en plénière, cinq mois après le vote de confiance au gouvernement Mechichi (début septembre 2020).