Tunisie : Les propos de Rached Ghannouchi sur l’arrestation de Nabil Karoui ne sont que sa “lecture personnelle” des évènements

Le parti “Qalb Tounes” a souligné, jeudi, dans une déclaration, que les propos tenus par le président du parlement, Rached Ghannouchi, sur la chaine de télévision Al-Araby, concernant l’arrestation de Nabil Karoui, ne sont que son “lecture personnelle” des évènements.

La déclaration de Rached Ghannouchi à la télévision Al-Araby n’est que “sa propre lecture, qui a été instrumentalisée”, souligne, jeudi, le parti.

“Qalb Tounes” s’est, en outre, dit surpris du contenu de la déclaration de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) publiée, dimanche dernier, à la suite des propos de Rached Ghannouchi, tenus au cours d’une accordée à la chaîne Al-Araby, le 14 janvier 2021.

Le parti considère que l’affaire de Nabil Karoui et son arrestation, à titre préventif, ne signifient pas son incrimination. “Ce sont des procédures qui n’écartent pas le principe de la présomption d’innocence du concerné, garanti par le texte de la Constitution”.

Le parti estime que les “conseils” prodigués par l’AMT et ses “appels” lancés aux juges du pôle économique et financier à assumer leur devoir en toute impartialité, et ce, sans avoir pris connaissance des péripéties du dossier de l’affaire, sont des “tentatives flagrantes en vue d’influencer le cours de la justice et de dresser l’opinion publique” contre Nabil Karoui.

Dimanche dernier, le bureau exécutif de l’AMT a évoqué, dans une déclaration, l’interview de Rached Gahnnouchi à la chaîne Al-Araby et au cours de laquelle il a parlé de l’affaire Nabil Karoui en précisant que ce dernier “sera innocenté” et que “les faits qui lui sont reprochés ne concernent que des affaires financières”.

Nabil Karoui, président du parti “Qalb Tounes”, a été arrêté, jeudi 24 décembre 2020, dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent qui lui avait déjà valu une première arrestation en 2019.

Le bloc de “Qalb Tounes” (30 élus) est le troisième groupe parlementaire représenté à l’Assemblée des représentants du peuple, après celui d’Ennahdha (54 élus) et du bloc démocratique (38).