Tunisie : Mustapha Ben Ahmed juge inopportun un remaniement ministériel dans un contexte politique tendu

Le président du groupe Tahya Tounès Mustapha Ben Ahmed juge inutile d’opérer un remaniement ministériel en cette conjoncture. Il a affirmé avoir déconseillé le chef du gouvernement à ce propos, l’appelant à ne pas se précipiter.
nopportun Dans une déclaration samedi à la TAP, il a estimé inopportun un remaniement ministériel dans un contexte politique tendu marqué par la discorde entre les pouvoirs.

Afin d’éviter une aggravation de la situation, le remaniement doit être décidé avec des objectifs clairs et une stratégie approuvée par tous les acteurs politique, a-t-il mis préconisé.

Il convient de rappeler que jeudi, Ben Ahmed a pris part à une séance de travail entre le chef du gouvernement et des représentants de partis politiques et de groupes parlementaires soutenant le gouvernement.

Sur un autre plan, le président du groupe Tahya Tounès (10 députés) considère que le dialogue national s’avère, aujourd’hui, inévitable. Selon lui, c’est quasiment, le seul moyen face à la situation explosive que vit le pays. Et d’ajouter toutefois que, pour être efficace, cette initiative, proposée par plus d’une partie, doit répondre à des conditions et se fixer des objectifs bien précis.

Le 30 novembre dernier, le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) Noureddine Tabboubi, a présenté au président de la République une initiative de dialogue afin de parvenir à des concertations et sauver le pays de la crise politique, économique et sociale.

Cette initiative consiste, pour l’essentiel, en la mise en place d’un comité de sages sous la supervision de la présidence de la République. Ce comité sera composé de personnalités nationales indépendantes afin d’introduire les réformes nécessaires politiques, économiques et sociales.

Tout en approuvant la démarche, le président de la République Kais Saied avait, lors d’un entretien avec Tabboubi, souligné que le dialogue doit être un objectif en soi et différent de ce qui a précédé.
Il a mis en avant la nécessité de mobiliser tous les moyens devant permettre à cette initiative d’atteindre les objectifs escomptés et formulé de refus d’associer ” les corrompus ” au dialogue.

A ce jour trois ministres ont été démis de leur fonction dans le gouvernement Mechichi. Le ministre de la culture Walid Zidi, en octobre dernier, le ministre de l’Environnement Mustapha Aroui, en décembre 2020, et plus récemment, le ministre de l’Intérieur.
Hichem Mechichi assure l’intérim de ce dernier département en attendant la nomination d’un nouveau ministre.