Tunisie : Le PDL proteste devant le siège du ministère des Affaires religieuses

Le Parti destourien libre (PDL) a observé, samedi, un rassemblement de protestation devant le siège du ministère des Affaires religieuses pour réclamer la suspension “immédiate” d’un accord conclu entre le département et l’Union internationale des Savants Musulmans (USM). Cet accord porte la signature de Noureddine Khademi, alors ministre des Affaires religieuses.

En vertu de cet accord, l’Union des savants musulmans pourra dispenser des cours, en Tunisie, a fait observer la présidente du PDL Abir Moussi, prévenant que l’objectif de cet accord est de former des imams et des prédicateurs “extrémistes” pour diffuser une idéologie “obscurantiste” dans les mosquées tunisiennes.

Moussi a appelé, dans ce contexte, à diligenter des enquêtes “sérieuses” sur les financements des associations “suspectes”, citant à ce propos, “l’Association Al-Rahma (miséricorde)” qui est toujours active alors que la justice avait ordonné la suspension de ses activités, sous le gouvernement de Youssef Chahed, selon ses dires.

Et d’ajouter que l’Union des savants musulmans crée, désormais, un système éducatif parallèle. Le bureau régional à Sfax de cette organisation publie la liste des étudiants admis et dispense, aux autres, des cours supplémentaires , pour qu’ils puissent décrocher une licence en sciences religieuses, a-t-elle précisé.

“Leur système d’enseignement favorise les accusations de mécréance contre toute personne qui s’oppose aux idées de l’Union, ce qui va à l’encontre des principes de l’Etat tunisien”, a-t-elle soutenu.

Outre le sit-in qu’observe le parti devant le siège de l’USM à Tunis, Moussi a fait savoir que le parti entamera, à partir de ce dimanche, un autre mouvement de protestation devant le siège du bureau régional de cette organisation, à Sfax.

Le PDL avait entamé, lundi 16 novembre 2020, un sit-in illimité devant le bureau de l’Union internationale des savants musulmans, réclamant sa fermeture définitive.

Le tribunal de première instance de Tunis avait rejeté, le 10 novembre dernier, la requête en référé déposée par le PDL pour demander la suspension des activités de l’Union des savants musulmans en Tunisie.