La Coalition civile pour la défense de la justice transitionnelle a dénoncé les déclarations du président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi, concernant son intention de clore, définitivement, le dossier de la justice transitionnelle et d’imposer la réconciliation nationale globale.
Dans une déclaration publiée mardi, la Coalition se dit indignée par les déclarations de Ghannouchi, dans une interview accordée, le 8 novembre, à la chaîne “Watania 1”, où il accorde peu de cas aux familles des martyrs et blessés de la révolution ainsi qu’aux organisations de la société civile qui défendent le processus de la justice transitionnelle.
A cet effet, la Coalition a appelé au parachèvement du processus de la justice transitionnelle, réitérant son attachement à ce dossier majeur dans le processus transitionnel, économique et social en Tunisie.
“une réconciliation nationale sans redevabilité et reddition des comptes aura de graves conséquences sur l’avenir de la Tunisie, notamment en l’absence d’une volonté politique sincère visant à relancer et remettre sur les rails le processus de la justice transitionnelle”, a-t-elle prévenu.
La Coalition a également appelé à l’activation du fonds de la dignité, à la mise en œuvre du programme global des dédommagements des “victimes de la tyrannie” et à l’activation de la commission gouvernementale chargée d’exécuter les recommandations de l’IVD.
Par ailleurs, la Coalition pour la justice transitionnelle a dénoncé la désignation de Mohamed Ghariani -dernier secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique dissous- au poste de conseiller du président de l’ARP chargé du dossier de la justice transitionnelle et la réconciliation nationale.
Ghannouchi avait déclaré, le 8 novembre courant, que “le consensus est la seule voie de parvenir à une stabilité politique dans le pays”, soulignant la nécessité d’établir une réconciliation nationale globale dont le processus, inachevé, a commencé avec l’IVD.
en ce qui concerne la nomination de Mohamed Ghariani, le président du parlement estime que ce dernier a fait amende honorable par rapport à son passé politique.
A noter que cette désignation s’est heurtée à une opposition ferme manifestée par des partis politiques représentés au parlement et des députés.