USA : Des lettres fuitées révèlent les raisons du soulèvement en Libye

De nouvelles fuites publiées par le département d’État américain ont révélé de nouvelles informations sur les raisons pour lesquelles l’ancien président français Nicolas Sarkozy est intervenu en Libye pour évincer le défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.

Un document américain divulgué par le courriel de la secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, montrait que le président français Nicolas Sarkozy avait ordonné une intervention en Libye à l’époque afin de maintenir l’influence de son pays dans la région, a rapporté Sky News.

Le document, daté du 2 avril 2011, indiquait que la décision de la France d’intervenir en Libye pour renverser feu Mouammar Kadhafi était des tonnes d’or qu’il possédait, en plus des importantes réserves pétrolières de la Libye.

Fin mars 2011, ces vastes stocks d’or et d’argent ont été transférés des coffres de la Banque centrale libyenne à Tripoli, à la ville de Sabha, dans le sud-ouest de la Libye, vers la frontière libyenne avec le Niger et le Tchad.

Selon les lettres fuitées de Clinton, Kadhafi avait l’intention d’utiliser ces quantités d’or et d’argent pour créer une monnaie africaine basée sur le dinar d’or libyen, qui serait la principale monnaie qui sera utilisée dans les pays francophones.

Estimés à plus de 7 milliards de dollars d’or et d’argent, les agents français de renseignement ont découvert le plan peu après le début du soulèvement populaire libyen contre Kadhafi, et c’est l’un des facteurs les plus importants qui ont incité l’ancien président Sarkozy à intervenir en Libye, selon le document.

Le document divulgué dans l’e-mail de Mme Clinton énumère cinq raisons pour lesquelles la France, sous l’ère Sarkozi, est intervenue en Libye pour renverser Kadhafi : d’abord, la volonté d’une plus grande part de la production pétrolière libyenne, deuxièmement, accroître l’influence du président français en Afrique du Nord, et troisièmement, améliorer son statut politique national et sa réputation en France, quatrièmement, pour donner à l’armée française une chance de réaffirmer sa place dans le monde, cinquièmement, pour empêcher l’influence de Kadhafi dans ce que le président Français considère comme « l’Afrique francophone ».

Les nouveaux documents ont également révélé des informations sur « l’architecte du chaos » en Libye pendant le soulèvement qui a renversé le défunt dirigeant Mouammar Kadhafi, a rapporté Sky News.

Une lettre datée du 30 avril 2011, de l’homme d’affaires libyen Omar al-Tarabi à la secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, contenait une liste de cibles stratégiques libyennes pour les bombardements.

Al-Tarabi, a la nationalité américaine, était un ami de Kadhafi, qui a été présenté sur la chaîne qatarie Al-Jazeera et est apparu à plusieurs reprises sur ses plateaux comme un homme d’affaires américaino-libyen, tandis que de nombreux Libyens le décrivent comme un « traître ».