Le ministère public a autorisé, lundi, la police judiciaire à entrer dans la salle des séances plénières à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), au Bardo, pour dresser un constat sur le sit-in observé par les députés du Parti destourien libre (PDL) et l’entrave aux travaux du parlement, a déclaré, à l’agence TAP, des députés des différents groupes parlementaires, les journalistes n’ayant pas pu accéder à la salle des plénières.
Un climat chaotique et agité a régné dans l’enceinte du parlement, après l’intervention de la police judiciaire dans la salle des plénières.
Une intervention dénoncée par les députés PDL, comme l’indique la transmission en direct des événements diffusé par Abir Moussi, présidente du PDL.
Après le départ des unités sécuritaires, Moussi a dénoncé cette intervention, soulignant que “la police judiciaire n’a pas présenté un mandat du ministère public, ce qui rend cette intervention illégale”.
Des altercations verbales ont pu être constatées entre Abir Moussi et les députés du mouvement Ennahdha et de la Coalition al-Karama.
De son côté, Noureddine Bhiri, président du bloc Ennahdha a déclaré que “les crimes de Abir Moussi et de sa clique soutenue par les Emirats arabes unis et l’Egypte ont porté préjudice à plusieurs parties, notamment des députés, des responsables et des agents de l’administration qui ont déposé plainte auprès de la justice”.
Bhiri a, aussi, estimé que les agissements de Abir Moussi tombent sous le coup de la loi dans la mesure où il s’agit d’une agression ayant pour dessein de changer l’Etat, ajoutant que “cela constitue une entrave au travail d’un service public et à l’opération électorale, selon la loi électorale”.
“Moussi commet tous ces crimes en flagrant délit, ce qui autorise le parquet à l’arrêter même si elle bénéficie de l’immunité parlementaire”, a-t-il dit.
Selon le président du bloc Ennahdha, la poursuite judiciaire de Abir Moussi a été enclenchée depuis le dépôt de plainte contre elle, ce qui a conduit au constat effectué, ce lundi, par la police judiciaire.
“Moussi a, non seulement, entravé le bonne marche de l’action parlementaire, mais aussi le processus de la mise en place de la Cour constitutionnelle”, s’est-il indigné, rappelant qu’elle a “pris possession du bureau du chef du cabinet du président du parlement et de tout ce qu’il comporte de documents concernant la sûreté nationale”.
“Elle a, également, agressé des députés et le président du parlement dans une tentative d’entraîner tout le monde dans conflit interne”, a-t-il déploré.
Des députés ont confié qu’une arrestation est prévue, ce soir, pour les députés du PDL, suite au constat effectué par la police judiciaire.