État de la population mondiale 2020 Contre ma volonté : Refuser les pratiques qui nuisent aux femmes et aux filles et qui font obstacle à l’égalité

Les pratiques néfastes constituent d’abord une forme de discrimination, puis un traumatisme permanent

Les pratiques néfastes à l’égard des filles provoquent des traumatismes profonds et indélébiles, qui les privent de leur droit à réaliser leur plein potentiel.

  • Les pratiques néfastes telles que le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines sont infligés aux filles par leur famille et s’appuient sur des normes communautaires et discriminantes.
    • Cette année, par exemple, 4,1 millions de filles risquent d’être victimes de mutilations génitales féminines.
    • Aujourd’hui, un mariage sur cinq concerne des filles mineures.
  • Du fait d’une préférence dangereuse pour les garçons plutôt que pour les filles, on considère qu’il manque aujourd’hui 140 millions de femmes.
  • Si des progrès ont été réalisés pour ralentir le rythme de certaines pratiques néfastes, le nombre de filles qui en sont victimes augmente en raison de la croissance démographique.
  • Le nombre de mariages d’enfants augmente dans les périodes difficiles. Cette pratique néfaste s’observe même dans les situations de crise humanitaire.

Seule l’égalité de traitement peut entraîner l’égalité des résultats

Nous devons cesser de traiter les filles comme des marchandises destinées à être vendues ou comme des objets que l’on contrôle. Nous devons donner aux filles les mêmes droits et chances qu’aux garçons.

  • Les communautés doivent se battre pour que les filles jouissent des mêmes droits, et ainsi leur permettre de rester à l’école, de se préparer au monde du travail, d’apprendre à décider par elles-mêmes et de définir leur propre avenir.
  • Les gouvernements doivent respecter les accords internationaux qu’ils ont signés en vue de protéger les droits des filles ainsi que leurs choix en matière de reproduction, et de mettre fin aux mutilations génitales féminines et au mariage des enfants.
  • Pour mettre un terme aux pratiques néfastes, les hommes doivent se servir de leurs privilèges pour valoriser les filles dans le monde entier et exiger l’égalité de traitement entre les filles et les garçons.
  • Les économies et les systèmes juridiques doivent garantir à toutes les femmes l’égalité des chances afin qu’elles puissent avoir une vie décente fondée sur l’égalité, l’indépendance, la dignité et la liberté de choix.

 

Respect. Protection. Satisfaction : trois mots qui peuvent engendrer un changement et des résultats concrets pour les femmes et les filles

  • Respect : Nous devons promouvoir le respect des femmes et des filles en changeant les pratiques et comportements culturels profondément ancrés de déshumanisation et de marchandisation. Cela signifie que nous devons remettre en question les principales causes d’inégalité et respecter l’autonomie des filles.
  • Protection : Afin de protéger les femmes et les filles, nous devons promulguer et faire appliquer des lois contre les pratiques telles que le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines, mais également changer les attitudes et les normes. Les parents doivent se rendre compte des répercussions de ces pratiques néfastes et lutter contre elles.
  • Satisfaction : Les gouvernements doivent satisfaire à leurs obligations définies dans le cadre des conventions relatives aux droits fondamentaux, qui demandent que les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants soient abolis.

 

La COVID-19 menace d’entraver l’avancée de la lutte contre les pratiques néfastes

  • La pandémie de COVID-19 a entraîné une interruption des programmes destinés à éliminer les mutilations génitales féminines. Par conséquent, il est possible que 2 millions de filles supplémentaires soient victimes de ces pratiques au cours des dix prochaines années.
  • La COVID-19 va en outre interrompre les activités de lutte contre le mariage des enfants, ce qui pourrait aboutir à 13 millions de mariages d’enfants supplémentaires entre 2020 et 2030.
  • Avec la propagation de la pandémie, le nombre de femmes n’ayant pas accès à la planification familiale, devant gérer des grossesses imprévues, ou bien exposées à des violences basées sur le genre et autres pratiques néfastes pourrait grimper en flèche dans les mois à venir.