Tunisie : Protestation des ouvriers de chantiers

Une séance de travail a été tenue mardi entre le gouvernement et l’union générale tunisienne du travail (UGTT), axée sur la poursuite des négociations pour la régularisation du dossier des ouvriers de chantiers, a indiqué le secrétaire général adjoint de l’UGTT Monem Amira.

Le gouvernement est revenu sur ses engagements concernant plusieurs points convenus auparavant à propos de ce dossier, a précisé le responsable syndical.

Amira a ajouté mercredi dans une déclaration à la TAP que les représentants du gouvernement ont affirmé lors de la réunion l’impossibilité d’accueillir dans la fonction publique 44 mille agents parmi les ouvriers de chantiers, proposant de régulariser la situation de 15700 agents seulement selon des tranches.

Les négociations ont porté également sur le montant proposé aux agents ayant opté pour le départ volontaire estimé à 13 mille dinars alors que la demande des ouvriers se situe autour de 20 mille dinars. Une question qui reste en instance jusqu’à avoir la réponse du ministère des finances.

Amira a souligné à ce propos, le refus de l’Union les propositions du gouvernement qui ne répondent pas aux revendications des ouvriers de chantiers.

Le responsable syndical a confirmé, par la même occasion, avoir été victime d’une agression, verbale et physique, mardi par un des ouvriers de chantiers protestataires, devant le siège de l’UGTT à la place Mohamed Ali après avoir annoncé les résultats de la séance de négociations avec la partie gouvernementale.

Amira a signalé avec étonnement la présence de protestataires scandant des slogans hostiles à l’UGTT sans évoquer la position du gouvernement.

Il a accusé le parti Coalition El Karama, d’avoir incité les ouvriers de chantier à prendre une position contre la centrale syndicale, rappelant les menaces formulées par ce parti à l’encontre du secrétaire général de l’UGTT après le succès réalisé lors du rassemblement de Sfax.

Des dizaines d’ouvriers de chantiers poursuivent leur rassemblement devant le siège de l’UGTT demandant une rencontre avec le secrétaire général de l’Union concernant un engagement ferme de la part de la centrale pour défendre ce dossier, selon une des protestataires.