Quatre groupes parlementaires ont appelé la présidence de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) à respecter les usages diplomatiques et à éviter d’interférer dans les prérogatives des autres pouvoirs.
Les groupes en question ont également demandé à la présidence du parlement à ne pas impliquer l’ARP dans la politique des axes, et à rester cohérente avec les principes et constantes de la diplomatie tunisienne.
Les blocs de ” Qalb Tounes “, la ” Réforme “, ” Tahya Tounes ” et ” Al Moustakbal ” réclament, dans une déclaration conjointe rendue publique jeudi, de soumettre cette question en plénière pour.
Lesdits blocs estiment que ni la Constitution ni le règlement intérieur du parlement n’accordent de prérogatives au président de l’ARP lui permettant de s’exprimer, au non de l’Assemblée.
” Les positions exprimées et émanant de la présidence de l’ARP en ce qui concerne les affaires étrangères, ne représentent nullement la position de l’ARP et ne l’engage en rien tant que ces positions n’ont pas été débattues et approuvées en plénière ” lit-on dans le texte de la déclaration.
Les quatre groupes expliquent que leur déclaration conjointe intervient suite “à l’immixtion à répétition du président de l’ARP Rached Ghannouchi dans la politique étrangère tunisienne, ce qui de fait, implique l’Etat tunisien dans les conflits intérieurs de certains pays et dans les luttes des axes régionaux, en totale contradiction avec les positions officielles”.
Le gouvernement El Sarraj en Libye avait publié une déclaration sur un entretien téléphonique reçu par Fayez El Sarraj de la part de Rached Ghannouchi.
Au cours de cet entretien, le président de l’ARP a félicité El Sarraj pour la libération de la base militaire d’Al-Watiya par les forces du GNA. une attitude qui a suscité une large polémique et la réaction des partis politiques contre toute ingérence dans les affaires libyennes et toute implication dans la politique des axes.
” L’entretien entre Ghanouchi et Fayez El Sarraj constitue un dépassement des institutions de l’Etat, et implique la Tunisie dans le conflit libyen aux cotés du mouvement des Frères et de ses alliés ” estiment les partis politiques.
Certains de ses partis ont demandé de Kais Saied de réagir aux positions de Rached Ghannouchi, lesquelles estiment qu’elles ” s’inscrivent dans la case des accusations visant la Tunisie au sujet d’un appui logistique qu’elle accorderait à la Turquie dans son agression contre la Libye “