Le groupe parlementaire “Watania” a mis en garde contre l’adoption de la proposition d’amendement de l’article 45 du règlement intérieur de l’Assemblée des représentants du peuple.
La proposition prévoit que si un député démissionne du parti, de la liste ou de la coalition électorale sous la bannière desquels il s’était présenté lors des législatives, il perd sa qualité de député et est remplacé par un autre candidat de la même liste.
Dans une déclaration publiée, dimanche, le groupe parlementaire estime que ce projet d’amendement est contraire à la Constitution et à la loi fondamentale. Il dénonce “un retour aux anciennes pratiques de dictature et à la politique du fait accompli”.
Les membres du groupe appelle les organisations nationales et les composantes de la société civile à faire front contre l’adoption de cette proposition d’amendement.
Il appellent, dans ce sens, “le président de la République, en tant que garant de la Constitution, de la stabilité et de l’unité nationale, à user de ses prérogatives pour éviter de telles pratiques”.
Lors de sa réunion, mercredi dernier, la Commission du règlement intérieur, de l’immunité, des lois parlementaires et des lois électorales a adopté la proposition d’amendement de l’article 45 du règlement intérieur de l’ARP.
Par ailleurs, le groupe parlementaire a dit rejeter “tous les appels au chaos et les appels aux atteintes aux institutions”, invitant au “respect de la voie de la paix et de la légalité de l’opération politique” et à s’employer à “préserver les acquis nationaux et à faire prévaloir l’intérêt du pays”.
Le groupe “Watania” dénonce, dans la même déclaration, les campagnes de diffamation visant à porter atteinte “aux adversaires politiques et aux organisations nationales” et l’instrumentalisation “des médias et réseaux sociaux à ces fins”. Il demande au ministère public de sévir contre ces pratiques.
Le groupe déclare son soutien total à la présidente du PDL, Abir Moussi, à la suite des menaces terroristes dont elle fait l’objet et visant à porter atteinte à son intégrité physique.
Le groupe du PDL est composé de neuf députés ayant démissionné du parti “Qalb Tounès”. Aux législatives de 2019, “Qalb Tounès” est arrivé deuxième, avec 38 députés, derrière le parti Ennahdha (52).