Plusieurs députés qui participaient, jeudi, à une plénière consacrée au dialogue avec le gouvernement, en présence du ministre des Affaires étrangères, ont souligné la nécessité de rapatrier davantage de Tunisiens bloqués à l’étranger.
Ils estiment que le nombre de ressortissants tunisiens rapatriés jusqu’ici ne représente qu’un infime pourcentage des Tunisiens souhaitant rentrer au pays.
Ils ont aussi critiqué le traitement, par le gouvernement et du ministère des Affaires étrangères, du dossier du rapatriement des Tunisiens bloqués à l’étranger, notamment en Libye, en Algérie et en Italie, évoquant, à cette occasion, la bousculade observée au poste-frontalier de Ras Jedir (Medenine).
Pour la députée Souhir Askri (Qalb Tounes), l’incident de Ras Jedir exige que la diplomatie tunisienne agisse, avec la partie libyenne, pour examiner la situation des Tunisiens dans ce pays frère.
Le député Adnène Ben Brahim (bloc Al-Moustakbal) a appelé le ministre des Affaires étrangères à présenter des excuses, particulièrement après ce qui s’est passé au poste-frontière de Ras Jedir.
Pour Mabrouk Korchid (Tahya Tounes), il est impératif de garantir un minimum de promptitude sécuritaire et administrative lors de l’accueil des ressortissants tunisiens venant de la Libye.
Le député Fouad Thameur (Qalb Tounes) a rappelé que les Tunisiens ont été bloqués à Ras Jedir pendant 21 jours, appelant l’Etat à accélérer la prise de décisions et à fournir tous les moyens nécessaires à leur retour en Tunisie.
“Près de 400 ressortissants tunisiens sont bloqués en Algérie. Ils vivent une situation difficile et critique”, a-t-il, par ailleurs, relevé.
De son côté, Oussama Sghaier (bloc Ennahdha) a estimé qu’il aurait était nécessaire de coordonner avec les autorités italiennes pour rapatrier les Tunisiens à bord de l’avion militaire ayant transporté la délégation médicale tunisienne en Italie.
“Pas moins de 80 Tunisiens non résidents sont bloqués en Italie”, a-t-il indiqué.
Il a ajouté que “des municipalités italiennes accueillent, actuellement, des corps de Tunisiens qui doivent, impérativement, être rapatriés sous peine d’être incinérés par les autorités italiennes”.
De son côté, le député Abdellatif Aloui (Coalition Al-Karama) a souligné la nécessité d’oeuvrer à régulariser la situation (irrégulière) des Tunisiens résidant en France et en Italie, relevant que 94 Tunisiens sont aussi bloqués en Asie de l’Est.