Kaïs Saïed décrète un couvre-feu et appelle les Tunisiens à la solidarité et à la responsabilité

Le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de décréter un couvre-feu à partir de demain, mercredi 18 mars, à partir de 18h00 jusqu’à 06h00.

Dans une déclaration, mardi soir, aux Tunisiens, Kaïs Saïed a fait savoir qu’après concertation avec les responsables et experts, il a décidé d’agir et de prendre les mesures complémentaires qui s’imposent pour tenter de lutter contre la propagation du Covid-19.

La Tunisie pourrait aussi avoir recours à d’autres mesures, a-t-il dit, relevant qu’aucune mesure ne peut atteindre ses objectifs sans une sérieuse prise de conscience des Tunisiens, les appelant à éviter de se déplacer, sauf en cas de force majeure.

La solution est entre vos mains : il faut faire preuve d’une grande rigueur et beaucoup de discipline eu égard à la situation actuelle que nous vivons, a-t-il dit, exhortant les Tunisiens au respect total des mesures préventives décidées pour lutter contre cette pandémie.

Le président de la République a mis en avant l’importance de la solidarité entre les Tunisiens en cette phase délicate, les invitant à faire don d’une partie de leur salaire. Il a promis d’être au premier rang en ces circonstances exceptionnelles.

Et de souligner l’impératif de “consacrer la valeur de la solidarité, non pas comme slogan, mais en comme pratique”.

Kaïs Saïed a, dans ce sens, mis l’accent sur la nécessité d’élaborer la législation nécessaire pour venir en aide aux Tunisiens et pour pouvoir indemniser les personnes qui seront touchés par les mesures décidées dans le cadre de la lutte conte la propagation du coronavirus.

Il a, en outre, soulevé la question du rééchelonnement des dettes de ceux qui ont été obligés de suspendre leurs activités économiques en raison des mesures prises pour contenir ce virus.

Le président Kaïs Saïed a appelé les institutions financières internationales à prendre conscience de la situation que vit la Tunisie et les autres pays du monde, mettant l’accent sur l’impératif d’œuvrer désormais non pour la paix et la sécurité internationales dans leurs sens classique, mais pour l’Homme ou qu’il soit.