Imed Khmiri : Ennahdha ne reprendra les consultations que si l’intention s’oriente vers la formation d’un gouvernement politique d’union nationale qui n’exclut personne

Le porte-parole du mouvement Ennahda, Imed Khmiri, a déclaré, dimanche, que son parti ne reprendra les consultations que s’i l’intention s’oriente vers la formation d’un gouvernement politique d’union nationale qui n’exclut personne.

Dans une déclaration à la TAP, Khmiri a renouvelé la position de son parti de retirer ses représentants du gouvernement proposé par Elyes Fakhfakh. Il a estimé que la composition du gouvernement que Fakhfakh a présentée, hier samedi, au président de la République, Kaïs Saïed est basée sur “la discrimination et l’exclusion”, a-t-il dit.

Il a ajouté qu’il existe une divergence de vues “considérable” avec Elyes Fakhfakh, chargé de former le gouvernement, considérant que la forte présence d’indépendants dans la composition du gouvernement annoncée, hier, ne reflète pas la vision du mouvement Ennahdha qui prône un gouvernement politique d’union nationale”.

Selon lui la liste proposée comprend de faux indépendants qui, en réalité, appartiennent à des partis politiques citant, à titre d’exemple, le ministre qui serait à la tête du département des technologies de la communication et de la transition numérique.

Khmiri a affirmé que le mouvement Ennahda est en faveur d’un gouvernement d’unité nationale qui a des partis représentés au Parlement (à l’exception de ceux qui s’excluent eux-mêmes), appelant à renforcer la confiance entre tous les partis politiques pour garantir au prochain gouvernement toutes les chances de réussite.

Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi s’était entretenu, dimanche matin, au siège du parlement au Bardo avec le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi et le président de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Samir Majoul.
Ghannouchi a réitéré, selon un communiqué de l’ARP, sa position constante de respecter la volonté des électeurs et de rejeter l’exclusion.
Selon lui, le pays a besoin d’un gouvernement d’union nationale et de climats de confiance et de consensus pour réussir à parachever la mise en place des institutions constitutionnels, ajoutant que le texte et l’esprit de la constitution permettent de trouver des solutions pour faire face à toutes les situations.