Tunisie : L’INLUCC à la disposition de Fakhfakh pour l’informer de toute suspicion de corruption (Chaouki Tabib)

Le président de l’Instance nationalede lutte contre la corruption (INLUCC), Chaouki Tabib, a déclaré lundi soir que l’INLUCC se mettait à la disposition du chef du gouvernement désigné pour l’informer de tout soupçon de corruption qui plane sur l’un des candidats à un portefeuille ministériel au sein de son équipe gouvernementale.

“L’Instance a constamment informé les anciens chefs de gouvernement de tout soupçon de corruption concernant des membres des gouvernements précédents”, a affirmé Tabib à la presse, au terme d’un entretien avec le chef du gouvernement chargé de former le gouvernement, Elyes Fakhfakh, au Palais Dhiafa de Carthage, ajoutant que l’INLUCC était tenue par la loi d’enquêter sur les soupçons de corruption et de transmettre les résultats de ces enquêtes aux autorités judiciaires et administratives.

Le président de l’Instance a appelé Fakhfakh à faire de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités et à l’annoncer clairement dans la déclaration du gouvernement, l’exhortant à faire de de cette lutte l’une des priorités de la politique pénale de l’Etat, qui est l’une des tâches constitutionnelles du chef du gouvernement.

En ce qui concerne les questions liées à l’aspect institutionnel, Tabib a souligné la nécessité d’activer le Conseil suprême de lutte contre la corruption, la restitution et la gestion des fonds pillés, “étant donné que son activation contribuerait à éviter l’absence de coordination nationale entre les différentes institutions étatiques du pouvoir judiciaire, des organes et des comités”.

Le chef de l’INLUCC exhorté Elyes Fakhakh à l’activation de la commission nationale de contrôle du financement des partis ainsi que la commission nationale de contrôle des acteurs économiques, et lui a demandé d’allouer un budget pour la stratégie nationale de gouvernance et de lutte contre la corruption afin de généraliser certaines expériences éprouvées dans de divers secteurs, ainsi que la nécessité d’adopter un plan au plus tôt pour réformer, développer et numériser l’administration.