Tunisie : La situation actuelle ne supporte pas davantage d’atermoiements (Mohamed Abbou)

Le Secrétaire Général du Courant Démocratique Mohamed Abbou a appelé, dimanche, le Chef du gouvernement désigné, Habib Jemli à ” former son équipe parce que la situation est très mauvaise et ne peut supporter davantage d’atermoiements “, estimant que ” son parti n’est pas responsable du retard accusé dans ce sens “.

Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge d’une conférence organisée par la coordination locale du Courant démocratique à la Mannouba, il a nié ” avoir reçu une nouvelle invitation officielle de la part de Jemli, après le retrait de son parti des négociations “. Et d’affirmer que ” son parti a été sollicité pour participer au pacte politique, mais il a informé la présidence du gouvernement de son refus “.

Abbou a, par ailleurs, souligné que ” des contacts ont eu lieu avec des personnalités indépendantes qui ont essayé de rapprocher les points de vue “.

Il a, en outre, affirmé “la disposition de son parti à étudier une éventuelle nouvelle proposition pour participer au gouvernement “, ajoutant ” qu’en cas d’adhésion au gouvernement, selon les conditions qu’il a fixées, le Courant démocratique n’aura de réserves sur la participation d’aucune formation politique, du moment où la loi va s’appliquer sur toutes les formations”.

Il a indiqué que son parti tient toujours aux portefeuilles de la Justice, de l’Intérieur, de la Réforme administrative et de la Fonction publique étant donné ” l’importance du rôle que ces ministères pourraient jouer en matière de réforme et de lutte contre la corruption “.

Abbou a, en outre, mis en garde contre la fragilité ” de tout processus démocratique qui n’aboutit pas à l’amélioration de la situation sociale et économique des citoyens “, estimant que ” la Tunisie est toujours réformable à condition de mettre en place des lois claires qui doivent s’appliquer sur tout le monde.

Il s’agit, également, d’avoir la volonté politique de mettre en œuvre les politiques et les réformes nécessaires et de rompre avec l’idée du pouvoir comme moyen pour bénéficier de l’impunité, a-t-il encore précisé.

La conférence organisée par la coordination locale du Courant démocratique à la Mannouba, intervient dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale des droits de l’homme et de l’anniversaire de la Révolution du 17 décembre 2010/14 janvier 2011.