Des journalistes ont été empêchés d’accéder au parlement, sous prétexte qu’il n ya aucune activité à couvrir pour ce samedi.
Nombre de journalistes se sont rendus à l’hémicycle du Bardo pour la couverture des derniers développements en rapport avec le sit-in observé depuis smardi par le bloc du Parti destourien libre (PDL).
Pour rappel, les députés du PDL exigent des excuses officielles de l’élue d’Ennahdha Jamila Ksiksi qui les a qualifié de “clochards” et de “bandits” au cours de son intervention lors de la plénière consacrée à l’examen de la loi de finances complémentaire 2019. Abir Moussi a de son côté traité les députés d’Ennahdha de “daechiens”.
La garde présidentielle a informé les journalistes présents sur les lieux que le président du parlement a décidé ne pas leur permettre d’entrer au parlement dans la mesure où aucune activité n’est programmée pour ce samedi.
Les journalistes en question n’ont eu droit à aucune explication à ce sujet, malgré les tentatives de contacter l’attaché de presse du parlement, Hassen Fathalli.
Le bureau du Parlement a décidé, à l’unanimité, selon un communiqué publié vendredi, d’inviter les députés Jamila Ksiksi (Ennahdha) et Abir Moussi (PDL) à présenter mutuellement des excuses avant samedi à midi.
Le bureau de l’ARP a appelé les députés du PDL qui observent un sit-in à quitter la salle plénière quatre heures après l’expiration du délai fixé, pour permettre à l’administration de préparer la salle pour tenir les réunions consacrées à l’examen du projet de loi de finances pour l’année 2020, tout en affirmant le droit d’observer les sit-in dans les espaces communs de l’ARP.
Le bureau a confirmé qu’il prendrait les mesures nécessaires pour faire évacuer la salle en application des dispositions du règlement intérieur, et pour assurer le fonctionnement normal de ses structures, au cas où ces députés ne répondront pas favorablement à l’appel, soulignant l’interdiction absolue de perturber les réunions de la présidence du parlement et du bureau de l’ARP, les séances plénières, les commissions et le travail des députés.
Le bureau du Parlement a estimé que les tentatives continues de perturber ses activités “constituent une attaque contre le droit au travail, ce qui menacerait les intérêts de l’Etat et le fonctionnement normal du parlement, d’autant que l’ARP est tenu de respecter un délai constitutionnel important pour adopter le projet de loi de finances pour 2020”.
Le président a rappelé ses efforts pour rapprocher les points de vue entre les deux parties tout en réaffirmant le souci de l’ARP de garantir le droit de protester. Le président et le bureau du parlement ont exhorté également tous les blocs parlementaires à contribuer à assainir l’atmosphère et à garantir le respect mutuel et l’adhésion aux dispositions du règlement intérieur pour l’intérêt général et le bon fonctionnement de cette importante instance constitutionnelle, en particulier la discussion du budget et de la loi de finances 2020 fixée à des délais constitutionnels.