Tunisie : Le budget de l’Etat de 2020 prévoit, pour la première fois, l’attribution d’une prime à la productivité scientifique aux chercheurs

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Slim Khalbous, a indiqué mercredi que le budget de l’Etat de 2020 approuve pour la première fois l’attribution d’une prime de productivité aux chercheurs.

Dans une déclaration faite aux médias, en marge de la célébration de la Fête de la Science à la cité des sciences à Tunis, Khalbous a précisé que le projet de budget du département de la recherche scientifique pour l’exercice 2020, une fois approuvé par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), prévoit l’attribution d’une prime à la productivité scientifique, qui inclura directement les chercheurs et les inventeurs et ne se limitera plus aux structures de recherche et aux laboratoires, comme il a été précédemment établi.

“Les fonds alloués à la recherche scientifique qui se sont accrus de 50% durant les deux dernières années, étaient orientées vers les laboratoires de recherche des universités”, a-t-il rappelé.

Khalbous a souligné que 95 % des financements de la recherche scientifique proviennent de l’Etat, tandis que la contribution du secteur privé ne dépasse pas les 5%, à l’opposé de la politique en vigueur dans les pays développés où la répartition des financements s’opère sur une base de 60% pour l’Etat et 40% pour le secteur privé”.

Dans ce contexte, le ministre a mis l’accent sur la valeur et l’excellence de la recherche scientifique en Tunisie, appelant à déployer davantage d’efforts pour faire connaître les retombées bénéfiques de la recherche scientifique sur les entreprises privées et l’importance de simplifier cette discipline pour les partenaires potentiels, dans l’objectif de drainer des ressources financières qui serviront à soutenir la recherche et à décupler le nombre des brevets d’invention.

Khalbous a encore précisé que l’amélioration du classement des universités tunisiennes, en l’occurrence celui des quatre universités tunisiennes parmi les 300 meilleures universités dans le monde, tient particulièrement au développement du nombre de publications scientifiques numérisées, à l’attribution d’incitations financières et des crédits aux chercheurs, afin de les inciter à la publication et à se focaliser sur les critères retenus dans le classement des universités.