Tunisie : Le nouveau calendrier du scrutin présidentiel ne semble pas convenir à Ghannouchi

Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, estime qu’il ne reste plus de temps pour prendre une décision concernant le calendrier du scrutin présidentiel.

Ennahdha donnera sa position sur cette question dans deux ou trois jours, a-t-il précisé dans une déclaration aux médias après avoir déposé, lundi 29 juillet, sa candidature en tant que tête de liste du mouvement dans la circonscription Tunis 1 pour les élections législatives 2019.

Le calendrier des élections sera discuté ce lundi par plusieurs partis et fera l’objet, mardi 30 courant, d’une réunion entre les partis et l’ISIE, a-t-il ajouté. Il est évident que les dates des élections se croisent. Ennahdha n’a pas pris une position définitive à ce propos, a-t-il dit.

Le président d’Ennahdha a déclaré que sa participation aux législatives témoigne de sa conviction quant au rôle important dévolu au parlement et du fait que la Tunisie a un régime parlementaire. “Il est très important pour les dirigeants des partis de se porter candidats pour les législatives, d’entrer en lice et de participer, eux-mêmes, dans la bataille démocratique face à une volonté persistante de consacrer la mentalité présidentialiste dans la perspective de rétablir la Constitution de 1959”, accuse-t-il.

Est-ce qu’on peut comprendre par-là que Ghannouchi souhaite l’organisation des législatives avant la présidentielle? Cette hypothèse n’est pas à exclure, car tel qu’il est prévu par l’ISIE, ce calendrier n’arrange pas le parti islamiste.

Sur les informations relayées quant à la possibilité pour le ministre de la Défense nationale Abdelkrim Zbidi de se porter candidat à l’élection présidentielle, Ghannouchi a estimé que Zbidi “est un homme patriotique qui a servi le pays et qu’on considère comme un ami”. De ce fait, “il est habilité à exercer les fonctions de président comme d’autres (candidats pressentis à la présidence)”. Mais le choix appartient au peuple.

Affaire à suivre.