Cannes 2019 : “La Femme de Mon Frère”, fiction à l’humour de l’univers canadien

L’univers d’une famille canadienne est exploré par la réalisatrice Monia Chokri dans “La Femme de Mon Frère”, fiction dans la compétition ” Un Certain Regard ” au Festival de Cannes 2019. Ce film a été projeté à l’ouverture de la sélection “Un certain Regard “.

Il s’agit d’une fiction et d’une comédie de 1h17mn qui est entamée sous un rythme assez lourd mais qui prend une certaine légèreté vers la moitié du film.

Actrice à la base, Monia Chokri est à sa première expérience derrière la caméra. Sofia et Karim, une sœur et son frère, trentenaires, sont au cœur d’une comédie dans laquelle le dialogue est à la limite de l’intellectuel.

L’hymne est donné à cette union fraternelle, trop fusionnelle; qui a subitement connu une certaine distance avec la venue d’une femme dans la vie du frère.

Entre discours philosophique de Sofia et discussions superficielles avec certains membres de son entourage, le film explore divers axes sans arriver à capter l’intérêt du spectateur.
“La Femme de Mon Frère” est au fait la gynécologue qui traite ” Sofia “. Avec la venue de la belle soeur, l’affection frère/sœur se transforme en un sentiment de jalousie chez la sœur qui voit sa vie sans issue.

Doctorante, trentenaire au caractère assez particulier, elle voit son univers basculer. Chômage et absence d’un amour dans sa vie, la placent dans une spirale peu compréhensible.

Dans la projection de jeudi après midi, certains spectateurs ont dû quitter, un comportement qui est d’ailleurs rarement constaté dans les multiples salles aux alentours du Palais des Festivals.

La réalisatrice aux origines tunisiennes, fait référence à ses origines sans pour autant que ça soit assez clair pour le spectateur. Elle fait usage de prénoms arabes laissant sous entendre la zone géographique à laquelle appartient son père.

Dans le film, on n’arrive pas à cerner si c’est d’une famille à moitié tunisienne ou autre. Pour une réalisatrice ayant vécu dans un pays multiculturel, l’appartenance géographique ne serait sans doute qu’un détail devant les liens qui unissent les humains.