Tunisie : Mouvements de protestation de la Fédération nationale du transport

La Fédération nationale du transport, relevant de l’UTICA, entamera, à partir du lundi 8 avril 2019, des mouvements de protestations sur tout le territoire de la République, contre la hausse des prix des hydrocarbures décidée par le gouvernement le 31 mars 2019.

La Fédération a annoncé, lors d’une réunion, tenue jeudi, l’observation des mouvements de protestation, au niveau des routes, lundi, à partir de 7h00 jusqu’à 12h00, ainsi que l’organisation d’un rassemblement au niveau de Bab Saadoun, en direction du Bardo, et à l’entrée de l’autoroute Sud.
Sont concernés par ces mouvements, les taxis individuels, les taxis collectifs, le transport rural, les louages, les auto-écoles et les agences de location de voitures.

Les protestations reprendront mercredi 10 avril 2019, durant toute la journée. Le lendemain (jeudi 11 avril 2019), l’ensemble des professionnels représentant le secteur de transport public irrégulier, de part toute la République, et adhérant à la Fédération, se rassembleront dans la capitale pour observer un mouvement de protestation général.

De son côté, le vice-président de la Fédération nationale du transport, Moez Sellami a appelé, à l’issue d’une rencontre de la fédération, le gouvernement à annuler immédiatement la décision relative à l’augmentation des prix des carburants.

Il a même exprimé le refus des professionnels des augmentations cumulatives des prix des carburants.

A rappeler que les prix des carburants ont connu 5 hausses successives depuis l’année 2018 suite à l’adoption du mécanisme automatique de modification des prix du carburant, lequel a été adopté selon la loi de finances de 2018.

Pour sa part, le président de la Chambre nationale syndicale des auto-écoles, Mohamed Fadhel Baccouche a annoncé le soutien de la chambre aux mouvements de protestations.

Et d’ajouter que les augmentations répétitives des prix des carburants provoqueront une régression de 60% des revenus des auto-écoles en raison de la baisse de la demande sur ces institutions, compte tenu du coût élevé des services fournis.La chambre syndicale nationale des entrepreneurs de manutention portuaire a également réfuté la décision d’augmenter les prix des carburants et appelé les autorités de tutelle et le gouvernement à revenir sur cette décision.

Elle estime que cette dernière aura des impacts dangereux sur la compétitivité et la pérennité des entreprises en général et le secteur de la manutention et du déchagement dans les ports maritimes commerciaux en particulier.

Ladite chambe a également indiqué, dans son communiqué, se trouver dans l’obligation de prendre les mesures et décisions autorisées par la loi pour défendre les intérêts du secteur et ses adhérents.

Pour rappel, le secteur du transport public non organisé compte plus de 50 mille personnes (selon le nombre d’autorisations accordées), plus de 32 mille taxis individuels et neuf mille véhicules de transport rural.