Tunisie – Décès de nouveau-nés : Le FP boycottera les travaux de l’ARP

Le président du bloc parlementaire du Front populaire, Ahmed Seddik, a indiqué, lundi, que son groupe boycottera les travaux du Parlement si le chef du gouvernement ne se présente pas à la séance de dialogue consacrée au décès tragique de 15 bébés à la maternité de la Rabta.

Dans une déclaration à l’Agence TAP, Seddik a estimé que “le chef du gouvernement n’accorde aucune considération à l’Assemblée des représentants du peuple et aux institutions de l’Etat”.

“Il utilise son appareil médiatique pour entacher la réputation de ses opposants et ceux qui le critiquent, en particulier ceux qui ont réclamé son audition par le parlement pour l’interroger sur la situation catastrophique des établissements de santé publique”, a-t-il ajouté.

Jeudi dernier, le député et membre du bureau du parlement Ghazi Chaouachi, a déclaré que la présidence du gouvernement n’a pas répondu à la correspondance qui lui a été adressée par l’Assemblée des représentants du Peuple concernant la tenue d’une séance de dialogue au sujet du décès tragique de 12 nouveau-nés à l’hôpital de la Rabta.

Dans une déclaration donnée à la presse à l’issue de la réunion du bureau de l’ARP, Ghazi Chaouachi a estimé que “le chef du gouvernement fuit la confrontation avec les parlementaires et ne veut pas être auditionné concernant les mesures qu’il devait prendre pour désamorcer la crise économique et sociale vécue par les Tunisiens”, a-t-il argué.

Chaouachi a prévenu également qu’en cas de refus du chef de gouvernement de se présenter devant le parlement, le bloc démocrate va boycotter le travail au sein des commissions et durant les plénières et entravera le travail du parlement, jusqu’à ce que les dispositions de la Constitution et celles du règlement intérieur soient appliquées et respectées à ce sujet.

A noter que l’article 147 du règlement intérieur stipule que le Parlement consacre une séance de dialogue avec les membres du gouvernement sur les orientations générales et les politiques sectorielles, et ce, une fois par mois et toutes les fois que cela est nécessaire, à la demande du Bureau ou de la majorité des membres de l’Assemblée.