Le syndicat général de l’information relevant de l’UGTT, a dénoncé vendredi la décision du juge d’instruction du 10ème bureau près du tribunal de première instance de Tunis d’interdire la diffusion d’un reportage tv programmé dans l’émission ” Les Quatre vérités” sur la chaîne privée ” El Hiwar Ettounsi ” au sujet du décès tragique des nouveau-nées à la maternité de la Rabta. Le même juge a également décidé l’interdiction de rediffuser le programme “50-50″ de la chaine privée ” Carthage+ ” traitant du même sujet.
Dans un communiqué rendu public vendredi, le syndicat estime que l’ingérence de la Justice dans la publication de l’information et l’interdiction de la diffusion de reportages télévisés ne font que confirmer la mise au pas de la liberté de l’information.
” La justice doit se défaire de ces pratiques. La décision du juge d’instruction touche au principe essentiel de la liberté de l’information et constitue un grave précédant dans la Tunisie post-révolution (…) ” lit-on dans le texte du communiqué.
Le syndicat appelle, dans ce sens, les structures de la profession et ceux de la Justice à ouvrir un dialogue sérieux consacrant aussi bien la liberté des médias que l’indépendance de la Justice en tant que deux piliers de la réussite de la révolution tunisienne, loin de toute instrumentalisation.
” Cette mesure n’est rien d’autre qu’un black-out médiatique que nous refusons et qui porte préjudice à l’indépendance de la Justice et à l’essence même du processus démocratique “, estime le syndicat.
Le syndicat général de l’information a appelé tous les journalistes à défendre leur droit à une presse libre loin de toute censure, pression et instrumentalisation surtout à l’approche des échéances électorale, mettant en garde les tentatives de certains d’utiliser les médias pour servir leurs propres agendas.