Hichem Fourati : Envoyer des lettres empoisonnées à des personnalités “est un fait sans précédent en Tunisie”

Le ministre de l’Intérieur Hichem Fourati a indiqué vendredi que les lettres contenant des substances toxiques envoyées à des personnalités publiques “est un fait sans précédent en Tunisie”.

Si ces lettres n’avaient pas été interceptées “cela aurait été une catastrophe”, a-t-il dit.

Présidant ce vendredi la célébration de la journée mondiale de la protection civile, le ministre de l’Intérieur a déclaré aux médias que les 19 lettres contenant des substances suspectes ont été analysées dans les laboratoires des services spéciaux.

“Lesquelles analyses, a-t-il expliqué, ont montré qu’elles se présentent sous forme de mélange causant, en cas d’inhalation, des dommages à la personne ciblée”.

Il a appelé les personnalités officielles et publiques à faire preuve de vigilance et de précaution, rendant hommage aux unités de sécurité pour avoir déjoué ce plan.

Sur un autre plan, le ministre de l’Intérieur a affirmé que la “situation sécuritaire est globalement stable en Tunisie”, relevant toutefois que la précaution reste de mise au niveau des zones frontalières à l’ouest et à l’est du pays.

“La menace est élevée mais les unités sécuritaires sont vigilantes”, a-t-il assuré.

Il a également mis l’accent sur la préparation des unités sécuritaires en prévision des prochaines échéances à l’instar du sommet arabe, de la réunion du conseil des ministres arabes de l’Intérieur et de la justice, outre les activités sportives.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé jeudi soir que les services de la Direction générale de la sécurité nationale a “réussi à intercepter 19 lettres contenant des substances toxiques, après une opération anticipative menée en coordination avec le parquet près le pole judiciaire de lutte contre le terrorisme faisant état d’un plan terroriste visant des personnalités publiques”.

Les lettres suspectes ont été soumises à l’analyse des services spécialisés qui ont confirmé leur caractère toxique, a précisé le ministère, relevant que l’unité nationale de recherche et d’investigation dans les crimes terroristes et les crimes organisés portant atteinte à la sécurité du territoire national s’est saisie de l’enquête.