“La hakka, la hakka” de Nidhal Saadi : De l’humour et de de la spontanéité pour dénoncer les travers de la société tunisienne

Avec beaucoup d’humour, de fraicheur, et de spontanéité, l’acteur-comédien et animateur Nidhal Saadi a conquis, samedi soir, le public du Théâtre Municipal de Tunis avec son premier one man show “La Hakka, la Hakka”, présenté, dans le cadre de la 10ème édition du Festival du Rire de Tunis.

Partant de son expérience personnelle, Nidhal Saadi livre dans “La Hakka, La Hakka” sa perception de la société tunisienne et de ses travers.

Grâce à une galerie de personnages, Saadi épingle avec beaucoup de délicatesse et d’humour “la schizophrénie tunisienne” (“La hakka, la hakka”). Du chauffeur de taxi (taxiste), en passant par l’admiratrice ou encore le douanier, l’humoriste Nidhal Saadi a fait défiler des personnages hauts en couleur pour pointer les imperfections et les paradoxes de la société tunisienne.

Durant une heure, le comédien parle de ses anecdotes, de sa réussite et des moments difficiles. Dans “La hakka, la hakka”, l’acteur parle de son mal -être d’enfant émigré en France à l’âge de 10 ans, du choc des cultures ou encore de son retour en Tunisie.

En plus des éléments autobiographiques, Saadi évoque l’hypocrisie, la relation dans le couple, la corruption, la bureaucratie, ou encore le racisme. Evoquant le racisme, l’acteur a tenu à lancer un message de tolérance et à rappeler l’identité africaine de la Tunisie.

Malgré qu’il soit animateur dans une chaîne privée, Nidhal Saadi n’a pas hésité avec beaucoup d’audace à dénoncer la médiocrité des émissions dans la télévision tunisienne où les sujets de fonds sont délaissés pour des programmes où voyeurisme et platitude sont les maîtres mots.

Connu grâce à son rôle au petit écran dans le feuilleton “Awled Moufida”, l’acteur et l’humoriste Nidhal Saadi a remporté le prix du meilleur acteur au Festival International de Marrakech 2018. Il anime actuellement l’émission de divertissement “Dimanche tout est permis” sur la chaine privée Elhiwar Ettounsi.