Tunisie : “Nul ne peut remettre en cause le droit des victimes de la tyrannie d’obtenir réparation pour les violations qu’elles avaient subies” (Ben Sedrine)

” Nul ne peut remettre en cause le droit des victimes de la tyrannie d’obtenir réparation pour les violations qu’elles avaient subies “, a affirmé samedi la présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine.

” Elément essentiel du processus de la justice transitionnelle, l’indemnisation des victimes est une obligation que l’Etat doit respecter conformément au texte de la Constitution et à la loi “, a-t-elle souligné au deuxième jour de la conférence de clôture des travaux de l’IVD.

En charge de l’indemnisation des victimes des violations, le Fonds de la dignité pourrait durer jusqu’à 20 ans, a-t-elle indiqué.

Financé par l’Etat à hauteur de dix millions de dinars, le Fonds sera aussi alimenté par les recettes encaissées par la Commission d’arbitrage et de réconciliation de l’Instance, a-t-elle ajouté.

” Les fonds mobilisés par ce mécanisme pourraient atteindre 600 millions de dinars, voire même dépasser largement ce montant “, a-t-elle poursuivi.

Le deuxième jour de la conférence de clôture a été ponctué par la présentation du bilan du programme de réparation des victimes de la tyrannie qui sera inclus dans le rapport final de l’IVD.

Selon Hayet Ouertani, membre de l’IVD, le programme porte sur une étude réalisée auprès de 5744 victimes pour définir les besoins de cette catégorie, une consultation nationale sur la réparation des victimes avec la participation de 6275 personnes et une enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de trois mille personnes sur la réparation et l’indemnisation des victimes de la tyrannie.

Des dizaines de partisans du Parti destourien libre (PDL) continuent depuis vendredi de manifester devant le ýsiège de la Caisse de retraite et de prévoyance sociale des avocats à Tunis où ýse déroule la Conférence de clôture des travaux de l’instance Vérité et Dignité (IVD).

Les manifestants disent rejeter les travaux de l’Instance qui, selon eux, sont ” illégitimes et illégaux “.